AFRODITE EN DOMINIQUE



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Baie de prince Rupert (Grande-Anse) est la baie la plus grande de la côte ouest dominicaine. À gauche, c'est la péninsule de Cabrits avec Fort Shirley et le parc national de Cabrits. À droite, c'est le bourg de Portsmouth. À l'arrière-plan on peut voir le volcan de Morne aux Diables

Baie de prince Rupert (Grande-Anse) est la baie la plus grande de la côte ouest dominicaine. À gauche, c'est la péninsule de Cabrits avec Fort Shirley et le parc national de Cabrits. À droite, c'est le bourg de Portsmouth. À l'arrière-plan on peut voir le volcan de Morne aux Diables

P1312130 AFRODITE EN DOMINIQUE


 
AFRODITE EN DOMINIQUE

















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La Dominique est une ile indépendante depuis le 3 novembre 1978 mais reste membre du Commonwealth. 

D'une superficie de 751 km2, elle est située entre la Martinique et la Guadeloupe (13 miles au sud de l'archipel des Saintes) et compte environ 75 000 habitants dont les derniers indiens Arawaks.

80% de la population parle Créole et 10% ont l'anglais comme langue maternelle (dans les villes essentiellement) .

La Dominique, ile montagneuse avec de nombreuses rivières et chutes d'eau (sources sulfureuses et lac bouillonnant), des cultures de bananes, pamplemousses, oranges et tubercules.

La cote au vent possède une végétation luxuriante exubérante et préservée

La cote sous le vent est plus aride avec mangrove et plages de sables gris.

La Dominique se tourne vers le tourisme “vert et écologique“.


le drapeau de la Dominique


Un petit morceau de Caraïbes authentiques coincé entre deux départements français!
  : la Dominique est haute (la plus haute des petites Antilles), verte (forêt tropicale, te revoilà !), bleue (et surtout multicolores de petits poissons), souriante et détendue

60 milles navigués


Lever du jour sur le port de Saint-Pierre en Martinique. Au réveil force est de constater que d’une part il pleut encore et qu'il faithumide. Les premières heures Afrodite est à l’abri de l’île. Puis soudain, au passage de la pointe Nord, on change de monde – et on passe la seconde : hop de 13 à 26 nœuds, avec un  ris dans la GV, c’est agréable aussi de faire de la voile ! Surtout quand il ne pleut plus.

Le Nord de la Martinique, sous les nuages...
 La fenêtre météo n'est pas des plus fameuses, un coup de vent force 7 est prévu voire encours, mais ici à Saint pierre il y y a 22 mètres sous la coque est on n'aime pas ça, mais du tout! : le canal entre la Martinique et la Dominique ressemble à une autoroute mais formule agitée!. Afrodite, rapidement , s’offre même le luxe de rattraper sous voiles un gros espagnol de 14m... Bon bateau ! :o) Bientôt on  lorsqu’on double le cap sud de la Dominique, le remarquable promontoire de Scott’s Head.  la capitale, Roseau apparaît.

...le Sud de la Dominique, sous le soleil !
  La Dominique est une île volcanique qui tombe à pic dans la mer, au point qu’à quelques mètres de la plage il y a déjà plus de 15m de fonds. Endroit vraiment pas propice au mouillage, mais d’innombrables coffres bordent la côte depuis le sud de la ville de Roseau jusqu’au bout de l’anse (et pas mal de pontons pour annexes, souvent dépendants de restaurants, mais a priori d’accès libre pour tous). Dès notre arrivée deux boat-boys se pressent pour nous diriger vers une bouée ... Nous préférons jeter l'ancre --> petite plongée de la skippette pour vérifier : elle est bien piochée ! Juste à côté, un énorme rocher couvert de corail abrite des petits poissons et une tortue. On va être bien ici !


 

Notre  visite à terre est  sous-marine : la côte que nous avons longée hier abrite des sites de snorkeling réputés. Nous voilà donc en route en ce premier matin vers le Sud : direction Scott’s Head. Depuis Roseau des minibus de transport collectif (le système des « aluguers » capverdiens a apparemment fait des émules jusqu’ici) sillonnent l’île, reconnaissables à leur plaque commençant par « H ». Pratiques, pas toujours très fréquents, mais très rapides (parfois trop...lancé dans la descente, celui d’aujourd’hui n’a pas eu le temps d’éviter un serpent qui traversait et qui a fait un bruit de pétard en éclatant, pour la plus grande joie des passagers et du conducteur).

La baie de Scott’s Head – au-dessus...
Le petit village de pêcheurs de Scott’s Head rassemble quelques baraques colorées le long d’une plage occupée par des barques multicolores, traditionnellement taillées d’un seul bloc dans le tronc d’un arbre local appelé « gommier ». Un isthme étroit relie à la terre un petit promontoire rocheux, qui offre à son sommet une très belle vue sur le canal et la Martinique – et à son pied sur des récifs de coraux plongeant à pic. L’eau est d’un bleu intense, les paysages sous-marins grandioses, on a l’impression de voler au-dessus de falaises vertigineuses. On n’émerge de ce paradis que vers midi, pour constater que la plage où se baignait une famille de locaux est maintenant envahie par d’autres touristes blancs avec des masques. Accompagnés d’hommes d’ici, qui proposent leurs services de guide, ou des joints, au choix. La culture « rasta » est en effet très forte ici.

La Soufrière
Bien bien, il est temps d’aller vers plus loin si on y est : la route qui relie Scott’s Head au reste de l’île longe la côte et offre un joli point de vue sur le prochain village niché dans le creux d’une vallée verdoyante, la Soufrière. Ici des sources d’eau chaude et sulfureuse trahissent une activité volcanique continue. On se balade le long des rues et d’une belle église très aérée (typiquement créole) avant de reprendre la route qui sinue maintenant dans la forêt, franchit un col et redescend au niveau de la mer
Là se trouve « Champagne Beach ». Les bulles sont offertes par Mère Nature : des petits trous sous l’eau laissent échapper des gaz soufrés et chauds. Tout le reste est aménagé par l’Homme pour le Touriste (et pas offert !) : l’accès au site est payant (2.5$US/pers) et se fait à travers un bar/restaurant/club de plongée. Le spectacle des colonnes de bulles brillant dans le soleil vaut quand même le détour. On s’amuse à essayer de les attraper. Un peu plus loin, un vieux canon espagnol et une grosse chaîne sont tellement recouverts de coraux qu’on dirait des fossiles plus que des épaves. Les fonds ici sont d’un jaune orangé uniforme sans doute dû au soufre.
Champagne Beach, baignade dans les bulles
On retourne finalement à Roseau en longeant la route à pied, à travers plusieurs petits villages  Retour aux Antilles authentiques ! Ambiance rasta-reggae-ganja, coups de klaxon dans la rue et saluts amicaux. En milieu de tout cela, des travaux impressionnants sont en cours pour agrandir la route en construisant sur la mer. Les ouvriers, tous vêtus de casques et de chaussures de protection, manient des engins qui ne feraient pas honte à des chantiers européens.

Les armes de la Dominique
Le lendemain, dimanche, nous visitons la ville de Roseau en commençant par le quartier des églises. C’est pratique, elles sont toutes dans le même coin, flanquées de leurs presbytères et autres écoles privées : l’adventiste, la baptiste, l’évangéliste, la méthodiste – et bien sûr la grande cathédrale catholique qui tient le haut du pavé sur l’avenue de la Vierge. Des gens bien habillés sortent des différents offices, quelques chants résonnent encore... le reste de la ville est entièrement désert. Le long du marché, personne, pas plus que dans les rues commerçantes. Au jardin botanique nous voyons enfin le fameux perroquet « sisserou » vert et violet, spécifique à la Dominique, qui orne le drapeau national.
De retour en ville, la rue principale est barricadée, des camionnettes encombrent les trottoirs où se pressent une foule de gens avec des badges autour du cou. Des agents de sécurité limitent les débordements : un paquebot de croisière vient de s’amarrer sur le quai. Ses passagers, principale source de revenus de l’île, sont attendus avec impatience! (d’autant que leurs escales ne durent jamais plus de 24h, il faut aller vite). Dans le tumulte nous retournons à notre bord, complètement inaperçus et ignorés des habituels rabatteurs et autres « guides ».
Le lendemain matin nous allons voir le Boiling Lake (= « Lac Bouillant », car situé dans le cratère d’un volcan qui assure un feu continu sous la marmite...). 

Vue du Parc National des Trois Pitons

La Vallée de la Désolation
Un ouragan a balayé ce parc national il y a 30 ans : seuls quelques gigantesques « fromagers » bien appuyés sur leurs grandes racines en draperies ont résisté. Les arbres qui ont repoussé (dont nombre de fougères arborescentes) ne sont pas encore aussi hauts que dans la jungle guyanaise par exemple. Parmi les autres bruits de la forêt, un chant est caractéristique ici : une série de 3 ou 4 notes longuement sifflées par un oiseau invisible (appelé « siffleur »). Au détour d’une crête, la végétation disparaît soudain ; dans la « Vallée de la Désolation », les émanations de soufre interdisent toute vie. Le paysage est fantastique, dans les tons de jaunes et gris éclatant. Des petites flaques bouillonnent un peu partout, l’odeur de soufre est omniprésente.
Le sentier divague un peu entre les rochers pour sortir de la vallée en suivant une rivière d’eau tiède qui cascade gentiment dans la forêt. On monte, on descend, on monte... et voilà, sous nos pieds, le Boiling Lake ! Effectivement, il s’agit d’un lac, dans un cratère, qui bout en permanence. Lorsqu’une rafale dissipe un peu la fumée on aperçoit de gros bouillons. C’est le plus grand (ou 2ème plus grand selon les sources ?...) lac de ce type – l’autre est en Nouvelle-Zélande. De la plateforme d’observation où nous sommes, on sent surtout le vent plus que la chaleur de l’eau et c’est transis que nous entamons le chemin du retour.
Eau bouillante
  Nous décidons de nous arrêter nous baigner dans la source chaude avant la Vallée de la Désolation,   nous voilà déjà en maillot pour un délicieux plongeon dans des "baignoires" naturelles étagées, séparées par une petite chute d’eau escaladée à l’aide de lianes qui supportent notre poids sans broncher (plus solide qu’une corde !). Des frondaisons tropicales en guise de plafond, des parois de roche lisse aux couleurs étranges pour murs... On a bien failli y rester, les muscles tout ramollis dans la douce tiédeur : les brochures touristiques avaient raison d’avertir les randonneurs, il est dangereux ce chemin ! Un effort de volonté nous tire de nos délices et nous propulse de nouveau sur les éternelles marches du sentier qui monte et qui descend... en un temps record nous sommes de retour au départ du sentier, et plongeons de nouveau dans l’eau froide, cette fois, des Titou Gorges. Une centaine de mètres à la nage entre de hautes falaises au milieu de la jungle permettent d’atteindre la chute d’eau. Nous passons juste derrière le troupeau d’Allemands du paquebot du jour ('"grüss Gott") et avons ce lieu magique pour nous tous seuls :o).



  Roseau – Portsmouth (24 M)
Les alizés sont encore annoncés forts aujourd’hui mais cela ne devrait pas trop nous gêner pour l’étape du jour consistant à rallier la capitale Roseau au Sud au mouillage principal de Portsmouth au Nord, le tout entièrement sous le vent de l’île. Effectivement cette navigation est typique d’une navigation sous le vent, alternant périodes de calme frustrant au moteur et violentes rafales dévalant les montagnes ou dégoulinant des vallées. Toute la difficulté est d’apprécier la force des rafales pour ajuster la toile au mieux, profiter de l’air pour filer sur une mer plate (l’île protège aussi de la houle), mais sans abîmer le gréement... Les derniers milles sont les plus fatigants, une lente remontée au près face à 25/30 nœuds de vent réel dans la baie de Prince Rupert, au fond de laquelle une quarantaine de bateaux sont mouillés en face de Portsmouth.
Nous nous dirigeons vers la partie nord qui semble la mieux protégée. Le temps de faire quelques tours pour sonder les fonds (principalement du sable partiellement couvert d’herbiers, mais parsemé de rochers et de débris par endroits), de poser notre pioche dans 5m entre quelques bouées et d’autres bateaux (sous le regard insistant des boat boys qui nous tournent autour depuis l’entrée de la baie), et il est 15h passées quand on déjeune. Qu’importe, on est bien au mouillage, au soleil . Les boat boys d’ici sont nombreux et rapides mais toujours courtois. Comme à Roseau ils parlent tous très bien français : la proximité des autres îles, ou la fréquentation des bateaux de passage?
En tout cas ici aussi on a l’embarras du choix entre tous les pontons à annexe, et entre les sources de wifi.

Mouillage de Portsmouth...
  escale à Portsmouth
En Dominique il faut savoir une chose : il pleut entre 5h et 9h du matin. Pas la peine de mettre le réveil plus tôt. (Et parfois il pleut aussi dans la journée, alors que le ciel est entièrement bleu :oS ).
Ce matin nous sommes en mission « courses », car il n’y a plus de fruits et légumes ni de viande à bord. On trouve quelques concombres et bananes à un petit stand au coin d’une rue, et ne nous inquiétons d’abord pas trop du reste. Il règne une ambiance de village dans cette agréable petite ville aux artères perpendiculaires bordées de petites maisons colorées. Au milieu, un grand stade rassemble tous les sports, sous les fenêtres d’une école primaire drôlement moderne. Tout au long de la plage, de grosses épaves de cargos rouillés témoignent de la violence d’une demi-douzaine d’ouragans ces 20 dernières années. Intriguées on s’approche de ces monstres drossés à la côte (tout en observant les pélicans qui pêchent alentour). Des hommes en habit de chantier sont en train de les désosser au chalumeau. Les 6 carcasses vont disparaître en quelques semaines, car c’est mauvais pour l’image touristique de la ville, on nous explique. Les ouvriers ne ressemblent pas à des gens d’ici... effectivement, ce sont des vénézuéliens ! (Tiens donc, tout cela aurait-il un rapport avec le projet de construction d’une raffinerie vénézuélienne sur l’île, repoussé pour le moment pour des raisons d’image touristique ?).
Des épaves jonchent la plage
Bon c’est pas tout ça mais on a un filet à provisions à remplir ! Le drame c’est que d’innombrables manguiers bordent les routes et ploient sous le poids de fruits... pas mûrs ! ici ce n’est pas encore la saison des mangues ! Les poules picorent tout de même dans les caniveaux, des mangues vertes  reverrons-nous des mangues avant le retour aux contrées polaires ? Finalement on se décide à faire quelques kms de plus pour le choix d’un grand supermarché en bordure de ville.

Le fort gardait l’entrée de la baie de Portsmouth
Le temps de rentrer au bateau préparer quelques sandwiches, et hop nous sommes à l’entrée de le réserve naturelle de la pointe Cabrits, au Nord de la baie. Le lieu a été utilisé comme place forte par les Anglais, puis les Français, puis les Anglais de nouveau (il s’agit d’un de ces classiques forts qui surplombent toutes les baies de toutes ces îles au passé disputé). Le nom vient des troupeaux de chèvres que les premiers marins lâchaient en liberté à terre, afin de s’assurer de la viande fraîche la prochaine fois qu’ils reviendraient. Ce fort en particulier est très étendu, couvrant toute la pointe et ses deux sommets (deux petits volcans) – également très bien restauré et mis en valeur. Principalement construit entre la moitié du XVIIIème siècle et le début du XIXème, il n’a en fait jamais été engagé dans de vraies batailles. C’est la végétation qui a eu raison de lui, après son abandon en 1845. Le long de sentiers bien balisés, on découvre les anciens bâtiments rénovés pour partie, ainsi qu’une faune riche de lézards, petits serpents (inoffensifs, même si celui qui file entre mes pieds de  me cause une belle frayeur), colibris, bernard-l’hermite et crabes terrestres (enfin surtout leurs coquilles vides et démembrées). La vue est splendide du haut des sommets, où d’augustes canons rouillés montent encore la garde.
Ce lézard gonfle son goitre pour nous impressionner, c’est terrifiant non ?

Tous les bâtiments du fort n’ont pas été rénovés et sont la proie des figuiers maudits

Vue sur la baie Douglas au nord (beau site de snorkeling en bas à droite)
La soirée puis la nuit seront moins agréables sur le mouillage, balayé de violentes et incessantes rafales estimées à 35 – 40 nœuds. De la musique crachée à plein volume par le resto de la plage nous tient compagnie pendant un bout de temps !

La pointe Nord
Un peu moins matinals que prévu, nous nous lançons le lendemain matin à l’attaque du segment 14. Un sentier de rando a été aménagé sur toute la longueur de l’île, reliant les parcs nationaux et points d’attraction principaux en 14 tronçons d’une longueur totale de 12 jours. Très bien balisé il permet de faire de belles balades. Nous voici donc sur le dernier morceau, qui rejoint l’extrémité nord de l’île. La plus grande partie du trajet s’effectue sur la route malheureusement : plus facile certes mais moins bucolique. Même si la forêt alentour et les points de vue sur la mer ne sont pas désagréables. Puis nous arrivons le long de la côte, près d’une base de petites barques de pêche. Les balises du chemin sont maintenant apposées sur les gros rochers de la plage de galets. La progression est plus lente, on n’en profite que mieux de cette belle côte sauvage, baignée d’une eau bleue, terminée par un rocher aussi pointu que les aiguilles d’Etretat ou de Whight. Quelques noix de coco jonchent le sol, attendant d’être ramassées...
Sur le retour, on s’arrête pour une belle plongée sur le récif de la baie Douglas. De petits serpents de mer hantent les coraux (brrr) où se promènent quelques poissons-lion. 
Poisson...lion (du moins on croit...)
Ça souffle encore pas mal sur ce mouillage (très exposé aux rafales catabatiques), mais la météo est formelle, ça va mollir... il est temps de reprendre notre route vers le Nord...


ALBUM PHOTOS














































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carte Dominique   



le Cabrits National Park est situé au nord de la péninsule de Portsmouth pour découvrir le Fort Shirley, emblème de ce parc. Le fort, construit au 18e siècle a été abandonné au 19e, puis, partiellement restauré en 1982. Découverte des ruines, des batteries et du petit musée militaire qui font revivre les batailles coloniales entre Français et Anglais pour la possession de l’île. Le site offre une très belle vue sur Prince Rupert Bay, petite marina naturelle découverte par Christophe Colomb (un dimanche, d'où le nom de "Dominique" donné à l'Ile) et utilisée comme escale pour les conquistadors en route pour l’Amérique. 
       
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autre curiosité à ne pas rater = balade en barque sur l’Indian River pour profiter d’une faune et d’une flore variées. L’Indian River est baptisée ainsi car les indiens vivaient dans les massifs et utilisaient cette rivière pour rejoindre la côte. 
Également le Welcome Syndicate Nature Trail Center pour observer les oiseaux. Cette réserve naturelle située au pied du Morne Diablotin abrite colibris, fauvettes, sisserous, jacos et autres.

La Dominique : Fort Shirley

Perle de Prince Rupert Bay

Placé au Nord-Ouest de Portsmouth, ce fort est une ancienne garnison anglaise bâtie au XVIIIème siècle à partir de roches volcaniques, qui abritait à l'époque quelques 600 soldats. Aujourd'hui, de nombreux canons en acier jonchent encore le sol. Certaines parties du fort ont été partiellement reconstruites, d'autres parties se trouvent en ruine à moitié cachées par la jungle, et s'avèrent être un excellent terrain de jeux et de découvertes à explorer. Le Fort Shirley offre un magnifique panorama sur la Prince Rupert Bay. Fermé en 1854, le Fort Shirley a été exploité en 1870 et dans les années 1920 comme hôpital et centre de mise en quarantaine, puis plus tard comme centre agricole. Le Fort est situé dans le Parc National Cabrits au milieu de forêt, marais, et plages volcaniques.

Dominique qui se prononce «Dom-in-eek-a » est une île de formation volcanique qui se situe entre les îles françaises de la Guadeloupe et la Martinique dans les petites Antilles, approximativement à 15 degrés Nord et 61 degrés Ouest. C'est la plus montagneuse des îles sous le vent, longue de 40 km et large de 20 dans ses plus grande dimensions. Le nom de « Commonwealth of Dominica » est souvent utilisé pour la distinguer de la République Dominicaine (à ce propos, le Zip code 00109-8000 assure que le mail n'est pas une erreur d'envoi en République Dominicaine).

Il y a plusieurs sommets à plus de 1000m, les plus hauts sont le Morne Diablotin 1447m et le Morne Trois Pitons 1402m.
L'île de la Dominique est connue pour ses forêts tropicales, et ses innombrables rivières et cascades qui sont le résultat des pluies intérieures intenses.
De plus ses origines volcaniques se manifestent partout et plus intensément encore au Lac Bouillant (un des plus grand dans le monde) et de nombreuses fumeroles dont certaines sous-marines. L'île est également réputée pour ses sites de plongée et constitue le meilleur lieu pour aller observer les baleines dans la région (voir dans le monde.


Voici la présentation de quelques-uns des nombreux Parcs Nationaux et réserves sur l'île. Les 17000 acres du Parc National du Morne Trois Pitons contiennent sans doute la majorité des ressources souterraines d'eau de la Dominique, des sites fameux, plusieurs lacs de cratère et cascades, dont la Piscine d'Emeraude, à 14 miles de Roseau.Emerald Pool
La Réserve de Forêt du nord est un bon exemple de la forêt tropicale océanique, elle est également célèbre en tant que refuge de l'oiseau emblématique national, le Perroquet Sisserou endémique à l'île mais rare.
Le Parc National Cabrits, situé sur un cap juste au nord de Portsmouth, abrite le Fort Shirley en partie restauré, ses eaux constituent une réserve marine.
A l'extrémité Sud Ouest de l'île, les environs de Scott's Head/Soufrière devraient bientôt être également une réserve marine.

La population de la Dominique est à peu près de 71000 habitants, dont 20000 habitent aux environs de la capitale, Roseau, qui se situe sur la côte au sud Ouest. Roseau tient son nom de la période française en raison des plantes du même nom qui poussent le long de la rivière.
La deuxième plus grande ville est Portsmouth dans le nord ouest, les autres 'urbanisations' se situent dans le nord est à Marigot et dans le sud à Grand Bay. 
Portsmouth Dominica

La ville de Portsmouth faillit être la capitale de l'île. Elle longe les rives de la Prince Rupert Bay. Tour à tour, poste de ravitaillement pour les galions espagnols, repères de pirates au XVIe siècle, Portsmouth devint un port important sous les Anglais. La ville possède deux sites remarquables, le Cabrits National Park, au nord, qui abrite le Fort Shirley, aujourd'hui envahi par la jungle ; et l'Indian River au sud, luxuriante veine bleue aux eaux peu profondes. Portsmouth offre également quelques agréables sites de plongée.

L'anglais est la langue officielle mais le créole basé sur le français est très usité dès que l'on s'écarte de la ville et particulièrement dans les villages. C'est le reflet d'une histoire turbulente entre les Anglais et les Français qui tour à tour voulait contrôler la Dominique. Jusqu'à présent les autochtones, les Caraïbes, essayaient de coexister. En 1903 ils leur ont été assignés 3700 acres de Territoire dans le nord-est et sont au nombre de 3000 environ aujourd'hui.
Le nom Caraïbe original de la Dominique est Waitikubuli, et de nombreux villages ont gardé (ou connaissent) leur nom en langue Caraïbe.
La devise est le Dollar Caraïbe (EC $ qui est indexé au dollar pour 2,7169) Les horaires d'ouverture des banques sont du Lundi au Vendredi de 8h à 15h (vendredi jusqu'à 17 heures).
La saison de pêche en eau douce et de chasse est fermée du 1ier mars au 31 août, elle concerne l'Agouti, les Crabes, les Ecrevisses, le crapaud (Mountain Chicken) .
Récemment: en raison du déclin de certaines espèces mentionnées ci-dessus, la saison close a été étendue à toute l'année.
Une autre réglementation que doit avoir en tête un visiteur est que l'importation et l'exportation de fruit, légumes et fleurs sont restreints; vous devrez obtenir une licence pour amener des fleurs, par exemple. L'achat de coraux et coquillages est prohibé.



Depuis le 1er juin 1997, les visiteurs des sites touristiques dans l'île doivent acheter des tickets d'entrées( ceux- ci peuvent être réclamées).
Site Pass (Pre-Sold Organised Tour)US$3
Site Pass (Private Tours, Stay-Over Visitors)US$5
Weekly Site PassUS$12
Les tickets sont disponibles chez les Agences de Croisière, Tours Operator, Agence de location de voiture et autre lieu variable autour de l'île.

                              



Autour de Roseau


Le Museum de Roseau, est compact mais bien organisé. A l'opposé de la jetée pour les bateaux de croisière le musée est logé dans l'ancien bâtiment de la poste. Derrière c'est le Vieux Marché, ancien marché d'esclave où l'on peut trouver un marché de l'artisanat maintenant.Museum
Le Nouveau Marché, à l'autre bout du front de mer (Bay Front), est animé le samedi matin très tôt (il est également ouvert les autres jours de la semaine) avec une grande variété de fruits, légumes, fleurs tropicales, et produits secs. Vous pourrez toujours y trouver alentour pour vous désaltérer de l'eau de noix de coco fraîchement coupé. Le bus écrasé dans le Jardin Botanique est un témoignage silencieux de la force des vents de l'Ouragan David (1979), mais également une démonstration de la puissance régénératrice de la nature (l'arbre tombée sur le bus pousse toujours). Regardez alentour vous trouverez la maison de bambou, et toute proche une petite volière avec quelques exemples des rares perroquets Dominicais.





Roseau from Morne BruceBien au dessus de la volière il y a un beau point de vue, Morne Bruce, qui peut être rejoint par le chemin près de l'entrée Est du Jardin, vous aurez de là une splendide vue de Roseau.
Roseau depuis Morne Bruce
En quittant le Jardin par la porte ouest, allez tout droit et vous passerez devant Tropicrafts (jetez un coup d'il sur les tapis fait à la main) et regardez la cathédrale catholique de type Romane sur votre gauche.

             





Autour du nord

La deuxième ville de la Dominique est Portsmouth, situé dans le nord-ouest de l'île sur la Prince Rupert Bay.

Pour les visiteurs, le point d'attraction du regard sont les Cabrits, un bras de terre où l'on peut trouver les ruines du Fort Shirley en partie restauré récemment. Promenez vous autour et vous tomberez sans doute sur un vieux bâtiment et des canons du fort.
Il faut voir également près de Portsmouth, la Rivière Indienne, où vous trouverez des bateaux qui remontent le long de la mangrove sur un mile.
On trouve aussi à Portsmouth l'université médicale de Ross.


              


Autour du sud

Sur votre chemin vers le sud de l'île, à peu près un mile après le village de pêcheur de Pointe Michel, là où la route quitte la côte pour s'enfoncer vers les montagnes, il y a un chemin qui descend sur une plage de galets. A la fin de la plage et à partir de quelques mètres du bord de l'eau c'est Champagne (appelé aussi Pointe Guignard, Anse Bateaux). Une aire où l'activité volcanique crée des milliers de bulles qui sortent de la roche et rejoignent la surface de l'eau.
A l'extrémité de l'île, les villages de Soufrières et de Scott's Head sont tous deux magnifiques, Scott's Head se trouve au bout d'un isthme et offre une vue formidable de la baie, de la côte jusqu'au Nord de l'île, et vers le sud de la Martinique si le temps est dégagé. Sur la Pointe les ruines de Fort Cachacou qui était un poste de défense important impliqué dans les actions entre anglais et français entre 1778 et 1805.

Comme son nom l'implique, Soufrière abrite quelques sources d'eau chaude riche en soufre. A noter une vue inoubliable sur la baie au village de Galion au dessus de Soufrière.Sunset




Dominique

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Portsmouth

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On arrive dans cette petite ville du nord de la Dominique après avoir traversé l'Indian River. Allongée le long de Prince Rupert Bay, Portsmouth serait une agglomération assez quelconque s'il n'y avait pas en ces lieux un passé précolombien et historique chargé. La baie constituait un site idéal pour les indiens caraïbes, qui appelaient l'endroit Ouhayo. Ils purent y rester jusqu'en 1740. En 1765, après que la Dominique eut été donnée à l'Angleterre par les Français, une partie de Prince Rupert Baie, du nom du neveu de Charles 1er d'Angleterre qui y avait trouvé refuge en 1652, fut divisée en 206 lots séparés par 23 rues avec au centre une vaste place. Ce bourg naissant fut appelé Portsmouth. On y construisit le Palais de Justice et les maisons du gouvernement et de l'Assemblée pour en faire la capitale de l'île. Malheureusement, les lieux étaient infestés de moustiques et les colons ne purent pas y rester. Aujourd'hui, Portsmouth est devenu un petit port bananier et accueille  des navires de croisières.
La plage de Purple Turttle est la plus belle de l'île. Elle est bordée de petites cases
Au nord de la ville, les militaires anglais établirent des fortifications sur la presqu'île des Cabrits et construisirent le fort Shirley en 1774. pour lutter contre les Français. 

C'est au large de cette presqu'île, entre les Saintes et la Dominique que se déroula, le 12 avril 1782, la bataille navale au cours de laquelle l'amiral de Grasse fut battu par l'amiral Rodney.

Le parc national Cabrits


La vue depuis fort Shirley


Un noni sensé guérir tous les maux


La presqu'île des Cabrits est devenu parc national. Le nom vient d'une vieille habitude des marins qui y lachaient des chèvres en liberté afin d'être assurés de retrouver de la viande fraîche lors d'une prochaine escale. Le parc est de petite taille et des sentiers permettent de découvrir différents milieux naturels.


Retour vers la carte de la Dominique



Le territoire de Caraïbes



 

Les sites à découvrir : Dominique


  • Fort Shirley : Perle de Prince Rupert Bay
  • Le Jardin Botanique : Le plus beau de toutes les îles anglaises
  • Boiling Lake : Un petit jacuzzi ?

  • N°42 :: Sur les traces des Kalinagos


    Couverture du n° : 42 Sur les traces des Kalinagos

    .. les Anglais qui colonisent l'île édifient la ville. Portsmouth devient alors un port important et finalement s'impose comme la capitale de la Dominique. Ce sont des envahisseurs peu communs-les moustiques ! ... qui ont raison de son sort. L'ancienne capitale déchue est désormais un petit ..t port bananier qui accueille navires de croisières et voiliers, ces derniers pouvant, en toute sérénité, séjourner dans la ravissante baie de Prince Rupert. La ville possède deux sites remarquables, le Cabrits National Park, au Nord, qui abrite le Fort Shirley et l'Indian River au Sud. A..bananier qui accueille navires de croisières et voiliers, ces derniers pouvant, en toute sérénité, séjourner dans la ravissante baie de Prince Rupert. La ville possède deux sites remarquables, le Cabrits National Park, au Nord, qui abrite le Fort Shirley et l'Indian River au Sud. Au sein ..Indian River au Sud. Au sein de ce parc national, le Fort Shirley, devenu l'emblème du site, offre un magnifique panorama sur la Prince Rupert Bay. Cette ancienne garnison anglaise, bâtie par les esclaves au XVIIIe siècle, à partir de roches volcaniques et de corail, fut le siège de nomb..

    Au nord de la Dominique, nous débarquons à Portsmouth, la deuxième plus grande ville de l’île. Elle a laissé son statut de capitale à Roseau à cause des eaux stagnantes et de l’épidémie de moustiques. Nous comprenons pourquoi toutes les constructions sont surélevées.
    Le rythme de la ville est à la fois mouvementé et relax, toujours ponctué par les petits coups de klaxons pour saluer la famille et les amis.
    La première halte de la journée se fait au Parc national des Cabrits pour visiter le Fort Shirley, récemment rénové ; je réalise que la Dominique regorge de visites naturelles mais rares sont les monuments à visiter. J’étais plutôt ravie !
    Fort Shirley Portsmouth blog voyage ile dominique






    Le fort est un must pour ceux qui veulent profiter d’une visite historique. Entre deux canons en acier, il offre une vue superbe sur la «Prince Rupert Bay"





    La Dominique est une ile indépendante depuis le 3 novembre 1978 mais reste membre du Commonwealth. 

    D'une superficie de 751 km2, elle est située entre la Martinique et la Guadeloupe (13 miles au sud de l'archipel des Saintes) et compte environ 75 000 habitants dont les derniers indiens Arawacks.

    80% de la population parle Créole et 10% ont l'anglais comme langue maternelle (dans les villes essentiellement) .

    La Dominique, ile montagneuse avec de nombreuses rivières et chutes d'eau (sources sulfureuses et lac bouillonnant), des cultures de bananes, pamplemousses, oranges et tubercules.

    La cote au vent possède une végétation luxuriante exubérante et préservée

    La cote sous le vent est plus aride avec mangrove et plages de sables gris.

    La Dominique se tourne vers le tourisme “vert et écologique“.


    le drapeau de la Dominique


    Un petit morceau de Caraïbes authentiques coincé entre deux départements français!
      : la Dominique est haute (la plus haute des petites Antilles), verte (forêt tropicale, te revoilà !), bleue (et surtout multicolores de petits poissons), souriante et détendue

    60 milles navigués

    Lever du jour sur le port de Saint-Pierre en Martinique. Au réveil force est de constater que d’une part il pleut encore et qu'il faithumide. Les premières heures Afrodite est à l’abri de l’île. Puis soudain, au passage de la pointe Nord, on change de monde – et on passe la seconde : hop de 13 à 26 nœuds, avec un  ris dans la GV, c’est agréable aussi de faire de la voile ! Surtout quand il ne pleut plus.

    Le Nord de la Martinique, sous les nuages...
     La fenêtre météo n'est pas des plus fameuses, un coup de vent force 7 est prévu voire encours, mais ici à Saint pierre il y y a 22 mètres sous la coque est on n'aime pas ça, mais du tout! : le canal entre la Martinique et la Dominique ressemble à une autoroute mais formule agitée!. Afrodite, rapidement , s’offre même le luxe de rattraper sous voiles un gros espagnol de 14m... Bon bateau ! :o) Bientôt on  lorsqu’on double le cap sud de la Dominique, le remarquable promontoire de Scott’s Head.  la capitale, Roseau apparaît.

    ...le Sud de la Dominique, sous le soleil !
      La Dominique est une île volcanique qui tombe à pic dans la mer, au point qu’à quelques mètres de la plage il y a déjà plus de 15m de fonds. Endroit vraiment pas propice au mouillage, mais d’innombrables coffres bordent la côte depuis le sud de la ville de Roseau jusqu’au bout de l’anse (et pas mal de pontons pour annexes, souvent dépendants de restaurants, mais a priori d’accès libre pour tous). Dès notre arrivée deux boat-boys se pressent pour nous diriger vers une bouée ... Nous préférons jeter l'ancre --> petite plongée de la skippette pour vérifier : elle est bien piochée ! Juste à côté, un énorme rocher couvert de corail abrite des petits poissons et une tortue. On va être bien ici !

     

    Notre  visite à terre est  sous-marine : la côte que nous avons longée hier abrite des sites de snorkeling réputés. Nous voilà donc en route en ce premier matin vers le Sud : direction Scott’s Head. Depuis Roseau des minibus de transport collectif (le système des « aluguers » capverdiens a apparemment fait des émules jusqu’ici) sillonnent l’île, reconnaissables à leur plaque commençant par « H ». Pratiques, pas toujours très fréquents, mais très rapides (parfois trop...lancé dans la descente, celui d’aujourd’hui n’a pas eu le temps d’éviter un serpent qui traversait et qui a fait un bruit de pétard en éclatant, pour la plus grande joie des passagers et du conducteur).

    La baie de Scott’s Head – au-dessus...
    Le petit village de pêcheurs de Scott’s Head rassemble quelques baraques colorées le long d’une plage occupée par des barques multicolores, traditionnellement taillées d’un seul bloc dans le tronc d’un arbre local appelé « gommier ». Un isthme étroit relie à la terre un petit promontoire rocheux, qui offre à son sommet une très belle vue sur le canal et la Martinique – et à son pied sur des récifs de coraux plongeant à pic. L’eau est d’un bleu intense, les paysages sous-marins grandioses, on a l’impression de voler au-dessus de falaises vertigineuses. On n’émerge de ce paradis que vers midi, pour constater que la plage où se baignait une famille de locaux est maintenant envahie par d’autres touristes blancs avec des masques. Accompagnés d’hommes d’ici, qui proposent leurs services de guide, ou des joints, au choix. La culture « rasta » est en effet très forte ici.

    La Soufrière
    Bien bien, il est temps d’aller vers plus loin si on y est : la route qui relie Scott’s Head au reste de l’île longe la côte et offre un joli point de vue sur le prochain village niché dans le creux d’une vallée verdoyante, la Soufrière. Ici des sources d’eau chaude et sulfureuse trahissent une activité volcanique continue. On se balade le long des rues et d’une belle église très aérée (typiquement créole) avant de reprendre la route qui sinue maintenant dans la forêt, franchit un col et redescend au niveau de la mer
    Là se trouve « Champagne Beach ». Les bulles sont offertes par Mère Nature : des petits trous sous l’eau laissent échapper des gaz soufrés et chauds. Tout le reste est aménagé par l’Homme pour le Touriste (et pas offert !) : l’accès au site est payant (2.5$US/pers) et se fait à travers un bar/restaurant/club de plongée. Le spectacle des colonnes de bulles brillant dans le soleil vaut quand même le détour. On s’amuse à essayer de les attraper. Un peu plus loin, un vieux canon espagnol et une grosse chaîne sont tellement recouverts de coraux qu’on dirait des fossiles plus que des épaves. Les fonds ici sont d’un jaune orangé uniforme sans doute dû au soufre.
    Champagne Beach, baignade dans les bulles
    On retourne finalement à Roseau en longeant la route à pied, à travers plusieurs petits villages  Retour aux Antilles authentiques ! Ambiance rasta-reggae-ganja, coups de klaxon dans la rue et saluts amicaux. En milieu de tout cela, des travaux impressionnants sont en cours pour agrandir la route en construisant sur la mer. Les ouvriers, tous vêtus de casques et de chaussures de protection, manient des engins qui ne feraient pas honte à des chantiers européens.

    Les armes de la Dominique
    Le lendemain, dimanche, nous visitons la ville de Roseau en commençant par le quartier des églises. C’est pratique, elles sont toutes dans le même coin, flanquées de leurs presbytères et autres écoles privées : l’adventiste, la baptiste, l’évangéliste, la méthodiste – et bien sûr la grande cathédrale catholique qui tient le haut du pavé sur l’avenue de la Vierge. Des gens bien habillés sortent des différents offices, quelques chants résonnent encore... le reste de la ville est entièrement désert. Le long du marché, personne, pas plus que dans les rues commerçantes. Au jardin botanique nous voyons enfin le fameux perroquet « sisserou » vert et violet, spécifique à la Dominique, qui orne le drapeau national.
    De retour en ville, la rue principale est barricadée, des camionnettes encombrent les trottoirs où se pressent une foule de gens avec des badges autour du cou. Des agents de sécurité limitent les débordements : un paquebot de croisière vient de s’amarrer sur le quai. Ses passagers, principale source de revenus de l’île, sont attendus avec impatience! (d’autant que leurs escales ne durent jamais plus de 24h, il faut aller vite). Dans le tumulte nous retournons à notre bord, complètement inaperçus et ignorés des habituels rabatteurs et autres « guides ».
    Le lendemain matin nous allons voir le Boiling Lake (= « Lac Bouillant », car situé dans le cratère d’un volcan qui assure un feu continu sous la marmite...). 

    Vue du Parc National des Trois Pitons

    La Vallée de la Désolation
    Un ouragan a balayé ce parc national il y a 30 ans : seuls quelques gigantesques « fromagers » bien appuyés sur leurs grandes racines en draperies ont résisté. Les arbres qui ont repoussé (dont nombre de fougères arborescentes) ne sont pas encore aussi hauts que dans la jungle guyanaise par exemple. Parmi les autres bruits de la forêt, un chant est caractéristique ici : une série de 3 ou 4 notes longuement sifflées par un oiseau invisible (appelé « siffleur »). Au détour d’une crête, la végétation disparaît soudain ; dans la « Vallée de la Désolation », les émanations de soufre interdisent toute vie. Le paysage est fantastique, dans les tons de jaunes et gris éclatant. Des petites flaques bouillonnent un peu partout, l’odeur de soufre est omniprésente.
    Le sentier divague un peu entre les rochers pour sortir de la vallée en suivant une rivière d’eau tiède qui cascade gentiment dans la forêt. On monte, on descend, on monte... et voilà, sous nos pieds, le Boiling Lake ! Effectivement, il s’agit d’un lac, dans un cratère, qui bout en permanence. Lorsqu’une rafale dissipe un peu la fumée on aperçoit de gros bouillons. C’est le plus grand (ou 2ème plus grand selon les sources ?...) lac de ce type – l’autre est en Nouvelle-Zélande. De la plateforme d’observation où nous sommes, on sent surtout le vent plus que la chaleur de l’eau et c’est transis que nous entamons le chemin du retour.
    Eau bouillante
      Nous décidons de nous arrêter nous baigner dans la source chaude avant la Vallée de la Désolation,   nous voilà déjà en maillot pour un délicieux plongeon dans des "baignoires" naturelles étagées, séparées par une petite chute d’eau escaladée à l’aide de lianes qui supportent notre poids sans broncher (plus solide qu’une corde !). Des frondaisons tropicales en guise de plafond, des parois de roche lisse aux couleurs étranges pour murs... On a bien failli y rester, les muscles tout ramollis dans la douce tiédeur : les brochures touristiques avaient raison d’avertir les randonneurs, il est dangereux ce chemin ! Un effort de volonté nous tire de nos délices et nous propulse de nouveau sur les éternelles marches du sentier qui monte et qui descend... en un temps record nous sommes de retour au départ du sentier, et plongeons de nouveau dans l’eau froide, cette fois, des Titou Gorges. Une centaine de mètres à la nage entre de hautes falaises au milieu de la jungle permettent d’atteindre la chute d’eau. Nous passons juste derrière le troupeau d’Allemands du paquebot du jour ('"grüss Gott") et avons ce lieu magique pour nous tous seuls :o).


      Roseau – Portsmouth (24 M)
    Les alizés sont encore annoncés forts aujourd’hui mais cela ne devrait pas trop nous gêner pour l’étape du jour consistant à rallier la capitale Roseau au Sud au mouillage principal de Portsmouth au Nord, le tout entièrement sous le vent de l’île. Effectivement cette navigation est typique d’une navigation sous le vent, alternant périodes de calme frustrant au moteur et violentes rafales dévalant les montagnes ou dégoulinant des vallées. Toute la difficulté est d’apprécier la force des rafales pour ajuster la toile au mieux, profiter de l’air pour filer sur une mer plate (l’île protège aussi de la houle), mais sans abîmer le gréement... Les derniers milles sont les plus fatigants, une lente remontée au près face à 25/30 nœuds de vent réel dans la baie de Prince Rupert, au fond de laquelle une quarantaine de bateaux sont mouillés en face de Portsmouth.
    Nous nous dirigeons vers la partie nord qui semble la mieux protégée. Le temps de faire quelques tours pour sonder les fonds (principalement du sable partiellement couvert d’herbiers, mais parsemé de rochers et de débris par endroits), de poser notre pioche dans 5m entre quelques bouées et d’autres bateaux (sous le regard insistant des boat boys qui nous tournent autour depuis l’entrée de la baie), et il est 15h passées quand on déjeune. Qu’importe, on est bien au mouillage, au soleil . Les boat boys d’ici sont nombreux et rapides mais toujours courtois. Comme à Roseau ils parlent tous très bien français : la proximité des autres îles, ou la fréquentation des bateaux de passage?
    En tout cas ici aussi on a l’embarras du choix entre tous les pontons à annexe, et entre les sources de wifi.

    Mouillage de Portsmouth...
      escale à Portsmouth
    En Dominique il faut savoir une chose : il pleut entre 5h et 9h du matin. Pas la peine de mettre le réveil plus tôt. (Et parfois il pleut aussi dans la journée, alors que le ciel est entièrement bleu :oS ).
    Ce matin nous sommes en mission « courses », car il n’y a plus de fruits et légumes ni de viande à bord. On trouve quelques concombres et bananes à un petit stand au coin d’une rue, et ne nous inquiétons d’abord pas trop du reste. Il règne une ambiance de village dans cette agréable petite ville aux artères perpendiculaires bordées de petites maisons colorées. Au milieu, un grand stade rassemble tous les sports, sous les fenêtres d’une école primaire drôlement moderne. Tout au long de la plage, de grosses épaves de cargos rouillés témoignent de la violence d’une demi-douzaine d’ouragans ces 20 dernières années. Intriguées on s’approche de ces monstres drossés à la côte (tout en observant les pélicans qui pêchent alentour). Des hommes en habit de chantier sont en train de les désosser au chalumeau. Les 6 carcasses vont disparaître en quelques semaines, car c’est mauvais pour l’image touristique de la ville, on nous explique. Les ouvriers ne ressemblent pas à des gens d’ici... effectivement, ce sont des vénézuéliens ! (Tiens donc, tout cela aurait-il un rapport avec le projet de construction d’une raffinerie vénézuélienne sur l’île, repoussé pour le moment pour des raisons d’image touristique ?).
    Des épaves jonchent la plage
    Bon c’est pas tout ça mais on a un filet à provisions à remplir ! Le drame c’est que d’innombrables manguiers bordent les routes et ploient sous le poids de fruits... pas mûrs ! ici ce n’est pas encore la saison des mangues ! Les poules picorent tout de même dans les caniveaux, des mangues vertes  reverrons-nous des mangues avant le retour aux contrées polaires ? Finalement on se décide à faire quelques kms de plus pour le choix d’un grand supermarché en bordure de ville.

    Le fort gardait l’entrée de la baie de Portsmouth
    Le temps de rentrer au bateau préparer quelques sandwiches, et hop nous sommes à l’entrée de le réserve naturelle de la pointe Cabrits, au Nord de la baie. Le lieu a été utilisé comme place forte par les Anglais, puis les Français, puis les Anglais de nouveau (il s’agit d’un de ces classiques forts qui surplombent toutes les baies de toutes ces îles au passé disputé). Le nom vient des troupeaux de chèvres que les premiers marins lâchaient en liberté à terre, afin de s’assurer de la viande fraîche la prochaine fois qu’ils reviendraient. Ce fort en particulier est très étendu, couvrant toute la pointe et ses deux sommets (deux petits volcans) – également très bien restauré et mis en valeur. Principalement construit entre la moitié du XVIIIème siècle et le début du XIXème, il n’a en fait jamais été engagé dans de vraies batailles. C’est la végétation qui a eu raison de lui, après son abandon en 1845. Le long de sentiers bien balisés, on découvre les anciens bâtiments rénovés pour partie, ainsi qu’une faune riche de lézards, petits serpents (inoffensifs, même si celui qui file entre mes pieds de  me cause une belle frayeur), colibris, bernard-l’hermite et crabes terrestres (enfin surtout leurs coquilles vides et démembrées). La vue est splendide du haut des sommets, où d’augustes canons rouillés montent encore la garde.
    Ce lézard gonfle son goitre pour nous impressionner, c’est terrifiant non ?

    Tous les bâtiments du fort n’ont pas été rénovés et sont la proie des figuiers maudits

    Vue sur la baie Douglas au nord (beau site de snorkeling en bas à droite)
    La soirée puis la nuit seront moins agréables sur le mouillage, balayé de violentes et incessantes rafales estimées à 35 – 40 nœuds. De la musique crachée à plein volume par le resto de la plage nous tient compagnie pendant un bout de temps !

    La pointe Nord
    Un peu moins matinals que prévu, nous nous lançons le lendemain matin à l’attaque du segment 14. Un sentier de rando a été aménagé sur toute la longueur de l’île, reliant les parcs nationaux et points d’attraction principaux en 14 tronçons d’une longueur totale de 12 jours. Très bien balisé il permet de faire de belles balades. Nous voici donc sur le dernier morceau, qui rejoint l’extrémité nord de l’île. La plus grande partie du trajet s’effectue sur la route malheureusement : plus facile certes mais moins bucolique. Même si la forêt alentour et les points de vue sur la mer ne sont pas désagréables. Puis nous arrivons le long de la côte, près d’une base de petites barques de pêche. Les balises du chemin sont maintenant apposées sur les gros rochers de la plage de galets. La progression est plus lente, on n’en profite que mieux de cette belle côte sauvage, baignée d’une eau bleue, terminée par un rocher aussi pointu que les aiguilles d’Etretat ou de Whight. Quelques noix de coco jonchent le sol, attendant d’être ramassées...
    Sur le retour, on s’arrête pour une belle plongée sur le récif de la baie Douglas. De petits serpents de mer hantent les coraux (brrr) où se promènent quelques poissons-lion. 
    Poisson...lion (du moins on croit...)
    Ça souffle encore pas mal sur ce mouillage (très exposé aux rafales catabatiques), mais la météo est formelle, ça va mollir... il est temps de reprendre notre route vers le Nord...


    • ALBUM PHOTOS
















    Ne pas confondre la Dominique et la République Dominicaine !
    La Dominique plus encore que les autres îles de la Caraïbe se démarque par le fait que c’est l’île la plus montagneuse et la plus large des îles sous le vent. Les mornes abreuvent avec leur précipitation les 365 rivières de l’île et les pluies encouragent une végétation luxuriante, une forêt tropicale exubérante et préservée. Des paysages variés, avec sur la cote au vent, (est) des sources d’eaux sulfureuses, un lac bouillonnant, le deuxième plus grand au monde, une atmosphère fantastique en arrivant à la vallée de la désolation, paysage agraire dominé par de petites habitations et des cultures mélangées entre la banane, les pamplemousses, les oranges et les tubercules. La cote sous le vent est quant à elle dominée par une végétation plus sèche, des marécages et mangroves et des plages de sables gris. Les quelques plages de sables blancs se situent au nord-est de l’île, celle de Turtle bay, la plage des surfeurs où viennent pondre les tortues et celle d’Hampstead Beach, avec sa cocoteraie et ses eaux claires. Les habitants de l’île aiment à dire que si Christophe Colomb revenait, la Dominique serait la seule île qu’il reconnaîtrait ! L’accueil est l’autre point fort de la Dominique. Les gens que l’on croise sont très gentils : ils vous disent bonjour, viennent spontanément vous serrer la main et vous souhaitent la bienvenue. Ici, l’accueil chaleureux est une réalité et non une formule en l’air. La plupart des gens sont très « cool », à commencer bien sûr par les nombreux rastas qui sillonnent les rues.
    • SITUATION: trait d’union entre la Martinique et la Guadeloupe.
    • SUPERFICIE : 790 km² - 50 km de long et 25 km de large.
    • POINT CULMINANT : Morne Diablotin, 1447 mètres.
    • STATUT : État indépendant depuis plus de vingt ans et membre du Commonwealth.
    • POPULATION : Au recensement de l’année 2004, la population dominicaise est passée à 70000 habitants. L’île comprend en majorité des afro-antillais et 3000 indiens caraïbes, seuls survivants dans le monde entier ; Ils vivent sur un territoire qui leur a été concédé en 1903 par la reine d’Angleterre.
    • CAPITALE : Roseau, nom donné par les Français du temps de la colonisation ;
    • LANGUES : Anglais et créole. Ce patois est aussi proche que le créole des iles françaises. D’ailleurs les Dominicais pensent que les Français parlent le patois !
    • MONNAIE : La monnaie officielle est le EAST CARRIBBEAN DOLLAR (prononcer »ici »);1EC dollar est égal à 2.67 USD. Le USD est bien sur accepté partout mais pas l’euro .Il est donc conseillé, lors de votre passage dans les îles françaises de changer vos devises.





























    La Dominique, Portsmouth

    Après avoir visité St Pierre en Martinique, nous avons fait une escale à Portsmouth à la Dominique,
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