LES LAHARS





Qu'est ce que le phénomène "Lahar" et est-il si fréquent ?




Lahar est un terme d'origine indonésienne, qui désigne  un phénomène fréquent sur les nombreux volcans d'Indonésie, et que l'on retrouve finalement beaucoup sur les volcans des Antilles, d'Amérique Centrale et du Sud il s'agit de crues subites transportant des produits pyroclastiques., c'est-à-dire des produits de projection volcanique retombés  dans un ordre chaotique sur les flancs d'un volcan et se trouvant en position  instable, comme des masses de boue, de cendres, de lapillis et de blocs rocheux de toutes tailles

voir à ce sujet les écrits de Léo Ursulet dont le livre Le désastre de 1902 à la Martinique :

https://booknode.com/le_desastre_de_1902_a_la_martinique_0395192

https://www.artelittera.com/fr/658-saint-pierre-mythes-et-realites-de-la-cite-creole-disparue-sous-la-direction-de-leo-ursulet

Le phénomène "Lahar" qui se produit au Prêcheur depuis la semaine dernière est dans toutes les têtes. Mais cette coulée de boue volcanique a déjà été observée par le passé. Elle serait déjà responsable de la destruction de l'ancien pont en 2010.
© F.T.
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  • Par Peggy Pinel-Fereol
  • Publié le , mis à jour le 
À la suite d'une tempête ou de fortes précipitations, le "Lahar" ou coulée de boue volcanique des flancs de la montagne Pelée se produit lorsque des débris instables, cendre volcanique, terre, roches, situés au niveau de la falaise Samperre ou de la rivière du même nom sont décrochés et emportés par le flux d'eau. "Il ne s'agit en aucun cas d'activité sismique ou volcanique", assurent les spécialistes.

Cependant, la forte teneur en matériaux des "lahars", leur confèrent un fort pouvoir érosif. Le phénomène est dangereux, car il peut rapidement emporter des terrains sur lesquels peuvent se trouver des habitants.

Des précédents


Selon l'observatoire volcanologique et sismologique de Martinique au Morne-des-Cadets, plusieurs coulées de boue volcanique ont été observées ces dernières années. Il faut citer celui de 2010 qui a transporté des blocs de plusieurs dizaines de tonnes et submergé le pont du Prêcheur.

Depuis 1999, un système de surveillance a été installé. Il est situé en aval de la falaise Samperre, son objectif est de détecter la formation de coulées de boue et de déclencher des sirènes dans le bourg.
Le système de capteur modulaire installé en amont de la rivière n'est plus fonctionnel. Il a été arraché lors du dernier "Lahar". © Observatoire sismologique du Morne des Cadets
© Observatoire sismologique du Morne des Cadets Le système de capteur modulaire installé en amont de la rivière n'est plus fonctionnel. Il a été arraché lors du dernier "Lahar".
La détection des alarmes repose sur cinq capteurs pendulaires fixés sur des câbles en acier traversant le lit de la rivière 20 mètres au-dessus. Chaque capteur pendulaire est réglé à une hauteur différente. Lorsqu'un capteur est en position verticale, il n'y a pas d'alarme. Lorsqu'au moins deux capteurs sont inclinés (passage de coulée), il y a déclenchement de l'alarme.

Un service dégradé


Cependant, selon les techniciens de l'observatoire, ce système aurait été emporté en début de semaine, lors du dernier "lahar". Le service est donc dégradé avec d'une part un système de surveillance par un réseau de géophone qui enregistre les bruits induits par le déplacement des blocs de pierre dans la rivière. Il permet aux scientifiques d'estimer l'intensité du phénomène, et après les événements, de déterminer leurs caractéristiques remarquables, durée, vitesse et dans certaines conditions particulières, leur débit.
Et d'autre part, les stations sismiques situées autour de la montagne Pelée qui enregistrent les glissements de la falaise Samperre et les lahars les plus importants.

Par ailleurs, la municipalité a mis en place une veille physique par le biais d'habitant résidant non loin de la montagne. En effet, Georges-Marie Delors habite à 1,5 km du bourg. Lors du dernier phénomène de 2010, c'est elle qui avait donné l'alerte permettant ainsi de sauver des vies. Elle a raconté ce jour à Jannick Dulio et Marc-François Calmo : 
ITW Georges-Marie Delors
Historique des "Lahars"
1902 : lahars éruptifs, 400 morts
1950-51 : lahar ou inondation (1victime)
1965 : éboulements et lahars
1967 : lahars (tempête Beulah)
1970 : lahars (tempête Dorothy)
1976 : coulée boueuse avec submersion du pont + destruction d'habitation
1977 : lahars
1980-81 : glissement de terrain crise majeure avec destruction du pont
1986 : lahars
1989 : lahars
1990 : lahars (tempête Klaus)
1993 : lahars (tempête Cindy)
1995 : lahars (tempête Iris)
1997 : lahars
1998 : lahars
2002-2009 : lahars (tempête Erika)
2010 : éboulement majeur et lahars avec destruction du pont
2011 : glissement de terrain et lahars
Source : Observatoire volcanologique et sismologique de Martinique


Martinique : le phénomène des lahars au Prêcheur sous surveillance


Du phénomène des lahars en Martinique
Le phénomène des lahars est bien connu dans notre histoire ; la population martiniquaise lui a payé un lourd tribut en 1902. 

© Collectivité Territoriale de la Martinique © Collectivité Territoriale de la Martinique













Les photos et vidéos du phénomène ont déjà fait le tour du web en quelques jours. La Martinique et ses habitants ont découvert ces derniers jours ce que l’on appelle « lahar ». Un lahar est une coulée boueuse d’origine volcanique provoquée par d’importantes pluies qui s’abattent sur des dépôts volcaniques. Ces dépôts n’étant pas consolidés, ils sont facilement érodés et emportés dans les rivières qu’ils font déborder.
Le volcan concerné est la Montagne Pelée, située dans le Nord de la Martinique. A son pied, plusieurs communes dont Le Prêcheur qui voit défiler depuis quelques jours, d’importantes coulées boueuses à travers sa rivière.
« Un nouveau survol de la rivière a eu lieu ce jour et a confirmé l’importance du phénomène et du risque de lahars supplémentaires. La situation au Prêcheur fait donc l’objet d’un suivi particulièrement attentif de l’État », annonce ce mercredi, la Préfecture de la Martinique.
Un phénomène sous haute surveillance
Face à la multiplication des coulées boueuses, les autorités locales ont décidé d’intensifier la surveillance du phénomène inhabituel sur l’île.

« S’agissant de la surveillance et l’alerte à la population, il a été constaté que le réseau de capteurs a été endommagé. Les dispositions ont d’ores et déjà été prises pour engager sans délai le rétablissement de ce réseau automatique. En parallèle, le réseau de sismomètres et de géophones (enregistrement en temps réel des bruits induits par le déplacement des blocs de pierre) a été renforcé ce jour (un 3ème géophone a été installé) », précise la Préfecture de la Martinique.
D’autres organismes de l’Etat tels que la DEAL ou encore, Météo France sont mobilisés sur le phénomène de lahar qui intrigue. Il est vrai que d’aussi importantes coulées boueuses traversant une commune de Martinique n’est pas habituel. Un phénomène qui aura engendré bien des rumeurs relatives à une possible éruption ou un réveil de la Montagne Pelée.
L’Observatoire volcanologique et sismologique de la Martinique le rappelle, « le phénomène de lahar n’est pas lié à une activité éruptive de la Montagne Pelée mais à l’érosion de terrains volcaniques anciens à l’intérieur desquels circulent des eaux souterraines

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