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MADURO

Avant Maduro, ces présidents ont eux aussi échappé à un attentat

ACTUALITÉ
Ce week-end, le président du Venezuela Nicolas Maduro a été visé par un attentat spectaculaire commis avec un drone chargé d’explosifs. Inédit dans les moyens utilisés, cet attentat s’inscrit dans une longue liste de tentatives d’assassinats contre des chefs dÉtat, partout à travers le monde. Retour sur cinq tentatives impressionnantes et les présidents qui y ont miraculeusement survécu.
Ronald Reagan, aux portes de la mort
Ronald Reagan, le 40e président des États-Unis d’Amérique. (Photo : WikiCommons)
Musicien raté avec peu à faire, John Hinckley Jr passe le plus clair de son temps à regarder des films. Il cultive une passion particulière pour Taxi Driver de Martin Scorsese. Captivé par Jodie Foster dans le rôle d’une jeune prostituée de 12 ans, il décide de déménager dans le Connecticut pour prendre un cours d’écriture dans la même université que l’actrice. Il lui écrit des mots qu’il glisse sous sa porte et lui téléphone plusieurs fois. Sans succès, bizarrement… L’homme se convainc alors que pour attirer l’attention de la jeune actrice, le meilleur moyen est de commettre un acte historique, comme de détourner un avion ou de tuer le « leader du monde libre »…
Il envisage alors d’assassiner le président Jimmy Carter mais se fait arrêter avant d’avoir tenté quoi que ce soit. Opiniâtre et toujours aussi peu occupé, il attend mars 1981 pour réessayer, cette fois-ci sur la personne de Ronald Reagan. Cela ne fait que soixante-neuf jours que l’acteur hollywoodien est devenu président.
Ce 30 mars 1981, le président républicain sort d’un hôtel à Washington où il vient de donner un discours, et se dirige vers sa limousine. Accueilli par la foule et les caméras de télévision, il sourit et salue les personnes rassemblées quand John Hinckley Jr se précipite vers lui, un pistolet à la main, et tire six fois en moins de deux secondes.
Les six fois, il rate le président, mais sa dernière balle ricoche contre la porte de la limousine et percute Regan entre les côtes. Trois autres personnes sont touchées dans la fusillade mais aucune fatalement. Les balles utilisées, des « Devastators », étaient censées exploser à l’impact, mais elles ne se déclenchent pas. Les caméras filment toute la scène :
Le président arrive à l’hôpital quatre minutes plus tard. Aucune civière n’étant disponible, il décide de marcher vers l’entrée de l’établissement, en souriant aux passants mais s’effondre une fois à l’intérieur. Avant son opération qui durera 105 minutes, il blague avec les médecins et les infirmiers : « J’espère que vous êtes tous républicains. » Le médecin, un démocrate, répond : « Aujourd’hui, monsieur le Président, nous sommes tous républicains. »
Dans son lit d’hôpital, Ronald Reagan signe une loi qui doit entrer en application le lendemain. Deux jours après la fusillade, il se met debout et marche. Le président est sain et sauf.
Emmerson Mnangagwa, un « habitué »
Emmerson Mnangagwa après sa réélection au début du mois d’août. (Photo : Marco Longari / AFP)
Cette attaque a eu lieu il y a seulement un mois. Samedi 23 juin, Emmerson Mnangagwa, président du Zimbabwe, pays du sud de l’Afrique, participe à une réunion électorale dans une ville de province, Bulawayo, à l’occasion de sa campagne de réélection.
Dans le White City Stadium, le président vient de terminer un discours devant des centaines de partisans rassemblés quand retentit une explosion à quelques mètres de la scène, alors que de hauts fonctionnaires en descendaient. La scène est capturée dans une vidéo rapidement partagée sur les réseaux sociaux :
« Je suis habitué à ces tentatives », a déclaré quelques heures plus tard le chef d’État à la presse. Un objet « a explosé à quelques centimètres de moi, a-t-il ajouté, mais ce n’était pas mon heure. »
Deux hauts responsables du parti au pouvoir, la Zanu--PF et trois salariés de la télévision nationale (la ZBC) sont morts dans la déflagration. En tout, l’explosion a fait quinze blessés, dont l’un des deux vices-présidents du pays. L’opposant à la présidentielle Nelson Chamisa condamne vivement l’attaque, qui n’a toujours pas été revendiquée.
De Gaulle, un sang-froid à toute épreuve
Le général de Gaulle – debout dans sa voiture officielle, une Citroën DS 19 noire – salue les habitants de Dakar, le premier jour de sa visite au Sénégal. (Photo : AFP)
Le général de Gaulle détient le record du nombre de tentatives d’assassinats sous la Ve République. En 1961, la voiture présidentielle traverse l’Aube quand une violente explosion se fait entendre. Une bombe partiellement désamorcée par l’humidité vient de détonner, mais aucun blessé n’est à déplorer. L’attentat est revendiqué par un groupuscule proche de l’Organisation armée secrète (OAS), l’organisation politico-militaire française créée pour défendre la présence française en Algérie.
Mais la tentative d’assassinat la plus célèbre visant l’homme de l’appel du 18-Juin s’est déroulée le 22 août 1962, c’est « l’attentat du Petit-Clamart ». Ce jour-là, deux Citroën DS19 banalisées quittent l’Élysée pour emmener Charles de Gaulle, son épouse Yvonne et leur gendre Alain de Boissieu à la base aérienne de Villacoublay. Sur le chemin, ils sont pris pour cible par un commando de douze hommes embusqués. Pas moins de 187 balles sont tirées, dont 14 atteignent le véhicule et provoquent l’explosion des pneus et de la vitre passager située près du président. De Boissieu ordonne à ses beaux-parents de se baisser et leur évite ainis d’êtres touchés.
Arrivé à la base de Villacoublay, le couple présidentiel affiche le plus grand calme. À la surprise des forces de l’ordre les encadrant, Yvonne de Gaulle prononce cette seule phrase, restée célèbre : « J’espère que les poulets n’ont rien eu », à propos des volailles en gelée achetées chez Fauchon et transportées dans le coffre avant de la DS. Le soir même, le chef de l’État et son épouse dégusteront les gelées, alors qu’une chasse à l’homme est lancée partout en France pour retrouver les auteurs de l’attentat.
Au bout de quinze jours, une quinzaine de suspects sont interpellés. Le lieutenant-colonel Jean-Marie Bastien-Thiry est reconnu comme le cerveau de l’opération et condamné à la peine de mort.
Fidel Castro, cible de la CIA
Fidel Castro arrive à Washington, le 15 avril 1959. (Photo : Warren K. Leffer / WikiCommons)
Fidel Castro, ancien président de Cuba, est de loin l’homme d’État qui a inspiré le plus de projets d’assassinat, selon les services secrets cubains : pas 10, pas 100, mais 638... Et ecla, rien qu’en comptant les tentatives orchestrées par la CIA, l’agence centrale de renseignement américaine.
À partir des années 1960, les services de renseignement des États-unis tentent effectivement d’éliminer Castro par tous les moyens possibles et imaginables. Sachant par exemple qu’El Presidente aimait aller faire de la plongée sous-marine, ils planifient de remplir un très beau coquillage de dynamite à faire exploser au moment où il se serait rapproché pour l’observer. Jugé trop ridicule, le plan n’est finalement pas exécuté.
Mais ils ne s’arrêtent pas là pour autant, et essayent de l’éliminer en empoisonnant tour à tour son milk-shake, sa crème pour les mains et son mouchoir. Un autre plan voulait utiliser des sels de thallium afin de lui faire perdre sa célèbre barbe pour qu’il ne soit plus pris au sérieux par la population. Une boîte de cigare remplie d’explosif lui aurait même été envoyée.
« Si survivre à des tentatives d’assassinat était un sport olympique, je gagnerais la médaille d’or », aimait répéter le président cubain dans ses interviews.
Malgré toutes ces tentatives, Fidel Castro survécu à dix présidences américaines avant de quitter le pouvoir en 2008, pour des raisons de santé. Le 19 avril 2016, à l’âge de 90 ans, il meurt dans son lit, entouré de ses proches.





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