AU REVOIR 2018, C’ÉTAIT PAS SI MAL !...
CHRONIQUE D'UNE MORT ANNONCÉE...
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j'ai la profonde douleur de vous annoncer le décès de notre cher Ami le très connu Monsieur 2018.
Il laisse 12 épouses, 52 enfants et 365 petits enfants.
Inhumation ce soir lundi 31 décembre à 23h59.
Pour plus d'infos, contacter le pasteur Janvier au numéro 01.01.2019.
La famille m'a chargé de vous informer qu'il est mort avec tous vos problèmes.
Son successeur Monsieur 2019 s'engage à vous assurer longue vie, santé, paix, joie, prospérité....
Barbara sincères condoléances...
ça fait un coup, hein ????
et si on rêvait... Comment va le monde en 2018 ? les chiffres qui donnent de l’espoir...
La France est un pays admiré à l’étranger pour sa gastronomie, son système de santé et son équipe de foot. Pourtant, d’après un sondage annuel sur la confiance dans l’avenir, les Français sont régulièrement dans le peloton de tête des peuples les plus pessimistes quant à l’avenir, devant le Nigéria (72 % ont confiance en l’avenir) et l’Inde (65 %).
« En général, les pays les plus avancés sont dans le bas du classement, assure Yves de Montbron, secrétaire général de la Ligue des optimistes de France. Le monde va beaucoup mieux maintenant et on ne s’en rend pas compte. C’est ce qu’on appelle "l’habituation hédonique". On veut une maison plus grande, une meilleure voiture et une fois qu’on les possède, on n’y prête plus attention. Nos grands-parents auraient adoré vivre à notre époque ! »
La situation s’est considérablement améliorée
Il suffit de faire une petite recherche pour trouver des statistiques corroborant le fait que la planète de 2018 est plus agréable que celle du siècle dernier. Avec les progrès de la médecine, on sait maintenant traiter la plupart des maladies et prendre les mesures adéquates pour contenir l’expansion de virus mortels. Sans remonter au Moyen-Âge, rien que ces dernières décennies, la situation s’est considérablement améliorée.
La mortalité infantile, c’est-à-dire le nombre d’enfants qui meurent avant l’âge d’un an, a diminué drastiquement, passant de 6,5 % à 2,9 % ces 17 dernières années selon les données de la Banque mondiale.
En France aussi la situation ne cesse de progresser, passant de 2,4 % en 1960 à moins de 0,4 % depuis 2003. Les maladies mortelles ou invalidantes, comme la variole, la maladie du ver de Guinée, la polio et le pian, sont éteintes ou en bonne voie de disparition.
Pourquoi est-ce que l’on ne se rend plus compte que les choses évoluent dans le bon sens ? L’ambiance pessimiste en France peut être liée en partie au système scolaire : « On y met en évidence les erreurs plutôt que les progrès, explique Yves de Montbron. L’héritage de Descartes, pour qui tout doit être rationnel et pris avec prudence, est encore très présent dans notre pays. »
Des biais qui déforment la réalité
Stefano Palminteri est chercheur au laboratoire de neurosciences cognitives et computationnelles à l’Institut national de la santé et de la recherche médicale (Inserm). Il étudie les biais cognitifs, c’est-à-dire les filtres que l’on applique inconsciemment face à la réalité – et qui la déforment. Il a constaté que « plus nous sommes acteurs des décisions prises pour nous-même, plus nous tendons à être optimistes ».
« Puisque de façon générale les journaux télévisés relaient des informations négatives, nous n’avons pas d’attente neutre lorsque nous sommes devant le JT, analyse le chercheur. Nos attentes d’avoir de mauvaises nouvelles vont être plus ou moins confirmées. Avec le biais de confirmation, nous donnons plus de poids aux informations qui confirment nos attentes. Du coup, les JTs peuvent contribuer à créer un cercle vicieux qui nous amène à croire à un monde dominé par les mauvaises nouvelles. » Les médias d’actualité parlent, par définition, de ce qu’il se passe sur le temps court, alors que les bonnes nouvelles arrivent sur le temps long.
Plus grande stabilité politique
Au niveau politique, ces 200 dernières années, le nombre de démocraties n’a eu de cesse d’augmenter – pour atteindre son niveau le plus haut ces dernières années. De plus en plus d’États renoncent à la peine de mort. Dernier exemple : la Guinée, en décembre 2017. Parallèlement à cette stabilité politique, la grande pauvreté baisse et l’espérance de vie augmente dans le monde.
Pour les femmes, l’avenir est plus brillant aussi, dans le monde et en Europe. Et le changement arrive en ce moment même : le pourcentage de femmes terminant l’école primaire est passé de 78,5 % en 2000 à 89,3 % en 2016. Au sein de l’Union européenne, l’écart de salaire entre les hommes et les femmes s’est réduit ces trente dernières années.
De quoi être optimiste, non ? « En France, on associe le pessimisme à une forme de lucidité intelligente, indique Yves de Montbron. Les optimistes, eux, passent pour des bisounous, des naïfs, des utopistes. Or, toutes les grandes avancées sociétales et technologiques ont été portées par des utopistes, des frères Wright à Martin Luther King ou de Steve Jobs à Nelson Mandela. »
Stefano Palminteri compare les biais cognitifs à des illusions d’optique : « On ne peut rien faire contre cette illusion. Si on connaît le truc, on peut se forcer à corriger cette illusion, mais il en restera toujours quelque chose. »
Se concentrer sur les actions que l’on peut faire
Sans nier les problèmes écologiques ni les nouveaux problèmes sanitaires qui apparaissent, les chercheurs conseillent de prendre du recul sur toutes les mauvaises nouvelles que l’on entend à longueur de journée.
Pour Yves de Montbron, « un optimiste moderne adopte une attitude qui consiste à observer le monde de manière positive et active. Il se concentre sur les actions qu’il peut faire, et ça commence par son état mental. Un optimiste qui agit ira toujours plus loin que deux pessimistes qui restent assis à récriminer. »
Et puis il y a des gens formidables, comme Hansjörg Wyss, l’homme qui va donner un milliard pour sauver la planète
« Nous devons sauver la planète. Donc je fais don de 1 milliard de dollars », a écrit l’entrepreneur et mécène suisse Hansjörg Wyss, 83 ans, dans une lettre ouverte publiée le 31 octobre dernier dans le New York Times.
Dans cette lettre, ce Suisse qui vit sur la côte est des États-Unis, précise qu’il fera don de cette somme au cours des dix prochaines années à travers sa fondation la Wyss Foundation. Il appelle à créer des parcs nationaux, des réserves naturelles ou des aires marines protégées afin de mieux préserver ces zones. Il aspire à ce que son argent serve à améliorer la qualité de l’air et de l’eau de ces zones terrestres et maritimes.
Protéger 30 % de la surface de la Terre
Selon la Wyss Foundation, l’objectif est de protéger 30 % de la surface de la planète d’ici 2030. Parallèlement, Hansjörg Wyss veut financer des recherches à l’Université de Berne pour que des scientifiques puissent mettre au point les mesures de conservation les plus efficaces.
« Chacun d’entre nous – citoyens, philanthropes, chefs d’entreprise ou de gouvernement – devrait s’inquiéter du fossé énorme entre le peu de protection dont bénéficie actuellement l’environnement et ce qui devrait être protégé, écrit-il encore. C’est une lacune que nous devons combler d’urgence, avant que l’empreinte humaine ne s’accapare les derniers endroits sauvages de la Terre. »
Le philanthrope désespère de savoir que les espèces végétales et animales disparaissent à un rythme 1 000 fois plus rapide qu’avant l’arrivée des humains sur Terre. Et même s’il sait que la mission s’annonce ardue, la bataille du sauvetage de la planète ne lui semble pas complètement perdue. « Je crois que cet objectif ambitieux est réalisable car j’ai vu ce qui pouvait être accompli », souligne l’entrepreneur, qui appelle à créer des parcs nationaux publics, des refuges pour la faune et des réserves marines, « toujours ouvertes à l’expérience et l’exploration ». Selon lui, ces dernières participent mieux à la conservation des terres et des eaux, que lorsque les zones tombent entre des mains privées.
Il fera don de la moitié de sa fortune
Concrètement, son argent servira à soutenir les efforts de conservation menés localement autour du monde, plaider pour un accroissement des objectifs mondiaux en matière de protection des terres et des océans, chercher à sensibiliser le public à l’importance de cet effort, et financer des études scientifiques afin d’identifier les meilleures stratégies pour préserver la planète.
Selon le magazine Forbes, Hansjörg Wyss est « l’un des plus grands philanthropes au monde ». Il est connu pour ses généreux dons dans le domaine de l’environnement, la justice sociale et la science. Fondateur de l’entreprise médicale Synthes Global, il a revendu en 2012, la multinationale américaine Johnson & Johnson. Depuis, son patrimoine est estimé à près de 8 milliards d’euros. Il a donc décidé de consacrer une partie de sa fortune à des causes pouvant aider l’humanité.
En 2013, il a financé la création du Campus Biotech, un centre d’excellence en sciences de la vie unique en Europe, qui s’étend sur 40 000 m2 à Genève. En 2014, son don de 115 millions d’euros a permis à l’École polytechnique fédérale de Zurich (EPFZ) et l’Université de Zurich de créer un centre de recherche associant les sciences de la médecine, de la nature et de l’ingénierie. Hansjörg Wyss a également rejoint l’initiative The Giving Pledge, créée par Bill Gates et Warren Buffet, s’engageant à faire don de la moitié de sa fortune au moins, de son vivant ou à son décès, à des œuvres caritatives.
Et il a même des chiens abandonnés qui trouvent refuge chez Ikea !
Tomber nez à nez avec un chien alors qu’on cherche un nouveau canapé ? C’est ce qui arrive aux clients du magasin Ikea de Catane, en Sicile (Italie). Sur les nombreuses photos postées sur les réseaux sociaux, on voit des chiens dormir sur des tapis, au milieu des meubles de la marque suédoise.
Dans cette boutique, les employés accueillent les chiens errants, rapporte The Dodo, site internet américain. Ils leur offrent abri, nourriture et amour.
À en croire une cliente interviewée par le site américain MNN, cela fait quelques années qu’ils sont pris en charge par le magasin. « Les chiens sont là toute l’année. Ils adorent l’air conditionné pendant l’été, explique Linda Chartier Scala. Ils sont stérilisés et pris en charge par un groupe de protection des animaux. »
Populaires auprès des visiteurs
Dorlotés par les employés, les chiens sont aussi très populaires auprès des visiteurs, en témoignent les nombreuses photos qui circulent sur le web. Une attention que les locataires à quatre pattes semblent apprécier.
D’ailleurs, certains chiens trouveraient même un nouveau nid douillet, selon Martine Taccia, qui a relayé l’initiative d’Ikea sur Facebook. Dans sa vidéo devenue virale, elle explique que « certains chiens ont trouvé une famille, rentrant chez eux avec des clients ».
S’il est évident que l’accueil des chiens abandonnés permet de renforcer le capital sympathie d’Ikea et d’attirer les clients, l’initiative n’en reste pas moins admirable. D’autant plus que ce n’est pas la première fois que la marque suédoise se montre sensible à la cause animale. En 2014, Ikea s’était associé à des groupes de protection des animaux avec Home For Hope, dans le cadre d’une campagne visant à encourager l’adoption des animaux de compagnie en plaçant dans ses magasins des découpes en carton de chiens.
Et avec les "Incroyables Comestibles", les légumes poussent au coin de la rue!...
Les Incroyables Comestibles, c’est quoi ?
Cette initiative est née en 2008 dans le nord de l’Angleterre à Todmorden. Dans cette cité du Yorkshire désindustrialisée, des citoyens s’interrogent. Pourquoi doit-on s’alimenter avec des produits élaborés à 5 000 kilomètres de là ? Une ville devrait chercher à construire son autosuffisance alimentaire. Et surtout pourquoi ne pas profiter de l’espace public – au pied des arbres par exemple – pour implanter des bacs potagers dont la production serait accessible à tous ? Soit de la nourriture locale à partager.
Le mouvement Incredible Edible essaimera jusqu’en France à partir de 2012. Avec un enjeu : « Transformer les circuits alimentaires, le sens de l’alimentation en se réappropriant l’espace public qui appartient à tout le monde », résume Jean-Michel Herbillon, cofondateur du mouvement Incroyables Comestibles dans l’Hexagone.
Que représentent les Incroyables Comestibles en France aujourd’hui ?
Un peu plus d’un demi-millier de groupes ont été recensés dans le pays. La répartition spatiale est inégale : la Bretagne, l’Ile-de-France (hors Paris), l’est de la France sont les secteurs les mieux représentés. Après un fort engouement suite à la sortie du film documentaire Demain qui a popularisé les Incroyables Comestibles en 2015, il y a eu du roulement, certains groupes ayant depuis déposé les râteaux quand d’autres ont pris le relais.
« Mais ce n’est pas une question de quantité, plus un état d’esprit et de vibration de conscience, philosophe Jean-Michel Herbillon. Des projets peuvent naître, s’arrêter, reprendre… » L’important étant finalement que le bac devant le domicile ou le jardin partagé donne une impulsion et interroge pour créer une dynamique sur un temps long.
Quelles formes prennent les actions ?
Elles sont très diverses. Si l’image d’Epinal est un bac de légumes cultivé sur le trottoir et accessible à tous, les Incroyables Comestibles se traduisent aussi dans des jardins partagés, mais clos, dans les écoles, les centres sociaux, au pied d’immeubles, etc.
La pratique prend parfois d’autres dimensions. Ainsi, à la suite de l’impulsion des Incroyables Comestibles, la municipalité d’Albi s’est engagée dans une démarche pour que les habitants se nourrissent avec des produits locaux, via de l’agriculture urbaine, des jardins partagés, du circuit court.
Plus récemment, les Incroyables Comestibles se sont entendus avec le groupe Colisée, une centaine de maisons de retraite en France : « Des jardins partagés accessibles aux résidents, soignants et familles sont en création. » Avec des vertus qui dépassent le simple bien manger : pour les résidents, c’est thérapeutique, pour les EHPAD, une occasion de se décloisonner vers la ville en attirant des jardiniers en herbe.
La démarche pourrait d’ailleurs aller plus loin : ces maisons de retraite disposent parfois d’un foncier important non occupé. Pourquoi ne pas l’utiliser pour développer des entreprises de micro-maraîchage ? Susciter des vocations professionnelles et des installations de maraîchers, justement, l’un des autres objectifs du mouvement.
Quel est l’avenir de ce mouvement ?
« Nous nous enracinons », juge Jean-Michel Herbillon. Toujours en voyant plus loin. Un label citoyen « Villes et Villages comestibles de France » est en création. Objectif : donner la visibilité aux écosystèmes alimentaires durables.
« Mon parcours d’incroyable citoyen », un parcours éducatif jalonné de rencontres pour que les plus jeunes appréhendent l’impact de leur nourriture et de leurs choix sur la planète, est aussi sur les fonts baptismaux.
Quant à l’autosuffisance alimentaire, prônée par le mouvement, elle est encore un doux rêve : selon une étude de l’agence de conseil en développement durable Utopies publiée en 2017, parmi les 100 premières aires urbaines françaises, seules 8 dépassent le seuil des 5 % d’autonomie alimentaire.
En moyenne, « 98 % du contenu des aliments consommés localement sont importés. Et la raison n’est aucunement une carence de production alimentaire sur les territoires en question, puisque dans le même temps, 97 % de l’agriculture locale des 100 premières aires urbaines finit dans des produits alimentaires consommés à l’extérieur du territoire… »
Et enfin, "Too Good To Go", l’appli qui sauve les invendus alimentaires
29 kg par tête et par an, c’est la quantité de nourriture que l’on gaspille. Soit l’équivalent d’un repas par semaine. Un véritable fléau que s’efforce de combattre Lucie Basch depuis juin 2016, date à laquelle cette femme de 26 ans a lancé Too Good To Go (« trop bon pour être jeté »), une application qui permet de récupérer, à prix minis, les invendus des commerçants de son quartier.
« Découvrir de nouveaux produits »
Comment ça marche ? L’application géolocalise l’utilisateur et lui propose plusieurs offres de paniers surprises à récupérer, à des heures précises chez les commerçants du quartier, le tout pour 3 ou 4 € en général (au lieu d’une dizaine d’euros).
« Le panier surprise, c’est en fait plus simple pour les commerçants, qui n’ont pas à référencer tous les produits invendus. Et pour le consommateur, c’est l’occasion de découvrir des produits, des fruits, des légumes qu’il n’aurait pas forcément achetés en temps normal »,précise Rose Boursier-Wyler, employée à Too Good To Go.
Il peut s’agir d’un assortiment de viennoiseries, d’un panier de légumes, d’un menu à emporter, d’un plat, d’une boîte de sushis, voire de fleurs… En tout, 4 800 commerçants ayant une problématique d’invendus, partout en France, sont sur la plateforme et s’engagent dans la lutte contre le gaspillage alimentaire.
En ligne, sur la fiche de présentation de chaque commerçant, des chiffres nous rappellent à quel point un « petit » gaspillage n’est pas qu’un simple petit gaspillage. Un boulanger note par exemple que « rien que sauver une baguette de pain équivaut à économiser plus d’une baignoire d’eau ».
3 millions de repas sauvés
Certains évoquent des rappels de bon sens : « La mention « À consommer de préférence avant le… » indique que le produit peut avoir perdu de sa saveur, mais reste sain et consommable longtemps après la date. »
Outre son application, Too Good To Go espère se positionner en référent de la lutte contre le gaspillage et espère changer les mentalités des Français en en les sensibilant au sens des mots des différentes dates de péremption. « Beaucoup de personnes prennent à tort la mention « À consommer de préférence avant le… » pour une date sanitaire et pensent qu’au-delà, le produit est à jeter. Or ce n’est qu’une date indicative et nous faisons circuler une pétition pour que les industriels y ajoutent la mention : Mais toujours bon après », explique Rose Boursier-Wyler. En Norvège, certaines marques ont déjà sauté le pas.
L’application Too Good To Go maille de plus en plus le territoire français et depuis qu’elle existe, l’équivalent de 3 millions de repas ont été sauvés de la poubelle. La start-up enregistre une croissance exponentielle alors que sa fondatrice, Lucie Basch, avait une carrière toute tracée chez Nestlé, au Royaume-Uni, dans l’amélioration des processus.
En d’autres termes, ses missions consistaient à faire en sorte que la société « produise plus, plus vite et moins cher », résume Rose Boursier-Wyler. Un choc, une véritable prise de conscience pour la jeune femme, qui se rend rapidement compte des quantités gaspillées dans le milieu industriel.
1 300 % de croissance
De fil en aiguille, l’idée d’une application de mise en relation des citoyens et des commerçants naît, pour que les invendus ne finissent pas à la poubelle. Lucie Basch s’associe avec une Norvégienne et un Danois, ils unient leurs forces et leurs idées.
Too Good To Go sort sur les plateformes de téléchargement en juin 2016, quelques mois après la publication de la loi Garraud qui oblige les grandes surfaces à faire don des invendus (hors viandes, poissons et produits à base de crème pâtissière) à des associations.
La France devient alors le premier pays à légiférer sur le gaspillage alimentaire. De bon augure pour l’application qui enregistre rapidement une forte croissance (+ 1 300 %, sur la première année) et trouve un rayonnement européen en Suisse, au Danemark, au Royaume-Uni, en Espagne, en Norvège, Aux Pays-Bas et en Belgique. De 10 bénévoles, la start-up est passée à 45 employés en France et 200 à l’international, en seulement deux ans.
Dans le monde, un tiers de la nourriture produite n’est pas consommée. « Le gaspillage est présent partout, donc il n’y a pas de raison qu’on ne soit pas partout non plus », conclut Rose Boursier-Wyler.
Application disponible sur l’AppStore et GooglePlay. Site internet : toogoodtogo.fr.
et puis, des emballages qui ne polluent pas, ça existe !
La fonction première de l’emballage alimentaire est de protéger, transporter et stocker ces denrées périssables que sont nos aliments. Un rôle essentiel mais malheureusement de plus en plus négligé au profit d’innovations dans le domaine de l’esthétique, de la facilité d’utilisation, voire du « gadget » amusant.
Pourtant, le sujet est beaucoup plus sérieux qu’il n’y paraît, car l’emballage est accusé de contaminer l’aliment et de polluer l’environnement.
Mauvais pour la santé et l’environnement ?
Des perturbateurs endocriniens sont ainsi suspectés d’être introduits dans les aliments par le biais de l’emballage. Il s’agit de petites molécules présentes dans le plastique, qui interfèrent dans le bon fonctionnement de notre organisme.
Le dernier exemple en date concerne la crise liée au Bisphenol A ou BPA, présent dans certains contenants, comme les biberons. Ces substances, nécessaires à la mise en forme de nos matières plastiques et à leur bonne résistance, se retrouvent involontairement dans nos aliments après un contact plus ou moins long avec l’emballage. Elles présentent des effets potentiellement toxiques pour l’homme après une exposition régulière et à long terme.
La réglementation européenne protège le consommateur et impose aux fabricants d’emballages de respecter des « limites de migration » pour toutes les molécules autorisées. Mais les découvertes régulières dans le domaine imposent une mise à jour permanente de la réglementation : ainsi, des composés et résidus d’encres d’impression des emballages, qui ne sont donc pas en contact direct avec le produit, ont été récemment retrouvés dans les aliments.
Il y a aussi ces millions de tonnes de plastique flottant entre deux eaux dans l’océan Pacifique sur une surface équivalente à 6 fois la France. Ce « septième continent » composé de matières plastiques se dégrade lentement avec des conséquences à long terme sur les écosystèmes encore mal connues.
Nous produisons chaque année 300 millions de tonnes de plastique dans le monde. On estime à 150 millions de tonnes la quantité de déchets plastiques dans les océans aujourd’hui, majoritairement des emballages (62 %). Cela correspond chaque année au déversement au large du contenu d’un camion poubelle par minute. Si rien ne change, en 2050, il y aura autant de plastique que de poissons en masse dans les océans ! Ce dernier tue un million d’oiseaux et 100 000 mammifères marins chaque année. Les conséquences sur l’homme sont, elles, encore mal connues.
Pourtant, l’emballage connaît aujourd’hui des avancées qui peuvent en faire un élément essentiel de la durabilité de la chaîne alimentaire.
Des emballages actifs et connectés
L’atmosphère interne de l’emballage peut en effet être volontairement modifiée de manière à améliorer la conservation des produits. Les absorbeurs d’oxygène sont ainsi couramment utilisés pour réduire, sans additif ni traitement, les réactions d’oxydation des vitamines ou acides gras essentiels. Ils retardent également le développement microbien.
De nombreux autres emballages actifs sont aujourd’hui commercialisés : absorbeurs d’humidité, d’éthylène pour la conservation des fruits, etc. D’importants investissements en recherche y sont consacrés, notamment en ce qui concerne les emballages anti-microbiens. Le développement d’outils d’aide à la conception de solutions d’emballages innovants sûrs et efficaces est ainsi un axe de recherche majeur.
Par leur rôle actif sur la conservation des produits alimentaires, ces solutions d’emballages permettent d’anticiper des retombées très positives, liées à la réduction des pertes et gaspillage alimentaire. Selon l’Ademe, sur les 29 kg de nourriture jetés chaque année en moyenne par Français, on compte 7 kg d’aliments encore emballés.
D’autres enjeux concernent les emballages dits « intelligents » qui informent les différents acteurs de la chaîne, consommateurs inclus, sur la qualité du produit. Ils contribuent ainsi à limiter les pertes liées aux marges de sécurité sanitaire appliquées aux dates limites de consommation et à la mauvaise interprétation de ces dates. Il est alors possible de détecter la présence de bactéries pathogènes ou d’informer sur l’état de maturité d’un fruit sans avoir à le toucher ou à le sentir.
Une nouvelle génération d’étiquettes intelligentes vient ainsi de voir le jour dans les laboratoires de l’université de Montpellier. Elle associe un capteur végétal à une étiquette RFID (de l’anglais Radio Frequency Identification) et permet de communiquer en temps réel l’état de fraîcheur d’un produit. Cette étiquette RFID permet d’imaginer un futur ou l’aliment emballé sera « connecté ». Il communiquera avec notre smartphone ou notre réfrigérateur connecté pour nous signaler les denrées à consommer en priorité.
Réduire l’empreinte écologique
Tout au long de leur cycle de vie, les matériaux d’emballage consomment des ressources et de l’énergie, souvent non renouvelables. Ils génèrent des émissions atmosphériques et des déchets. Actuellement 90 % des plastiques tous secteurs confondus (pas seulement l’emballage) sont issus de ressources fossiles. 6 % de la production pétrolière mondiale est dédiée à cette production, soit l’équivalent de la consommation mondiale du secteur aéronautique. Si la progression du plastique continue sur sa lancée, en 2050, le secteur représentera 20 % de la consommation mondiale de ressources fossiles et 15 % de notre « budget carbone » annuel (en se basant sur un scénario de réchauffement climatique se limitant à 2 °C à l’horizon 2050).
Pour réduire l’impact écologique de nos emballages plastiques alimentaires, la substitution des matériaux d’origine pétrochimique par des matériaux issus de ressources renouvelables et non alimentaires constitue une avancée attendue de la recherche dans le domaine des emballages.
Une équipe de recherche (INRA et Université de Montpellier) en collaboration avec de nombreux partenaires européens vient de mettre au point une barquette alimentaire issue de résidus des industries agricoles et agroalimentaires.
Constituée d’un polymère issu de la fermentation de déchets liquides des industries laitières, et de fibres ligno-cellulosiques issues du broyage de paille de blé, cette barquette ressemble à s’y méprendre à du plastique, mais en version totalement biodégradable.
Ces matériaux écologiques doivent cependant encore franchir un obstacle : s’imposer sur le marché de l’emballage en lieu et place des plastiques d’origine pétrochimique. Dans cette optique, un logiciel d’aide à la décision – pour orienter l’utilisateur dans son choix d’un emballage durable – à destination des acteurs de la filière a, par exemple, été développé.
On le voit, une transition vers des approches novatrices est engagée. Mais elle ne pourra être effective que si les gouvernements mettent en place des actions incitatives et concertées à l’échelle européenne. Or il n’y a actuellement en France que très peu d’actions menées en faveur des emballages biodégradables : pas ou peu de collecte spécifique et pas d’écotaxe en faveur de ces matériaux (alors que les matériaux recyclés bénéficient d’un « bonus » éco-emballages).
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