80e anniversaire du D-Day: Maryvonne, 95 ans, et son foulard d'évasion
Cette Normande de 95 ans pose pour la marque de sa petite-fille à l'occasion des célébrations du Débarquement.
À 95 ans, Maryvonne Andrieu a été très émue quand sa petite-fille Clémence Brisson lui a proposé de poser pour sa marque de foulards. Et pas n'importe lesquels. D'authentiques foulards d'évasion, issus de stocks dormants de l'armée britannique, qu'elle commercialise, avec son mari Pierre, sous l'étiquette Bonhomme depuis une dizaine d'années.
Avant d'être un objet de collection « à la James Bond» prisé des amateurs de surplus militaires, ces carrés imprimés de cartographie sur les deux faces étaient utilisés par les Alliés afin de s'orienter dans les territoires ennemis, si jamais ils étaient faits prisonniers en opération. À l'occasion des 80 ans du D-Day, la jeune femme qui a quitté Paris pour retourner vivre auprès de son aïeule, entre Lisieux et Caen, a eu l'idée de rééditer une série de 50 foulards figurant les plages du Débarquement, réalisés dans un atelier «entreprise du patrimoine vivant» avec des encres à base d'eau peu polluantes.
Le 5 et 6 juin 1944, Maryvonne avait 14 ans. «Ma grand-mère parle très rarement de ce qu'elle a vécu ce jour-là, ni de son expérience de la guerre, reprend la petite-fille. Cet anniversaire nous a permis de la photographier comme mannequin mais aussi d'enregistrer ses souvenirs.» Un témoignage rare de cet «évènement que nous attendions tous depuis longtemps mais qui a aussi été une énorme surprise et dont plus personne ne parle plus vraiment aujourd'hui», se désole Maryvonne, à écouter à partir de jeudi prochain sur les réseaux sociaux de la marque.
Carré en coton imprimé, 65 cm, 65 € et 80€ la version surteinte en indigo sur bonhomme.fr.
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