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petite bête des océans





Cette écrevisse invasive se reproduit sans mâle


ACTUALITÉ
Elle se répand en Europe, en Suède et au Japon. L’écrevisse marbrée ne cesse de se reproduire et pour cause, elle n’a pas besoin dun mâle pour le faire. Mais bonne nouvelle, elle pourrait inspirer des chercheurs pour des traitements contre le cancer.

Il semblerait que cette petite bête des océans soit une reine du clonage naturel. L’écrevisse marbrée (Procambarus virginalis), nouvelle espèce qui serait née dans un aquarium en Allemagne au milieu des années 1990, est un vrai phénomène. Pas besoin de mâles, elle se reproduit toute seule ! Ses œufs n’ont pas besoin d’être fécondés par un spermatozoïde pour se développer, selon les conclusions d’une étude publiée dans la revue scientifique Nature Ecology & Evolution.
Tous les individus sont donc des femelles et proviennent de la même écrevisse. Une écrevisse particulière, créée par des scientifiques, qui serait issue d’un accouplement d’écrevisses de l’espèce Procambarus fallax, venant de Floride, selon le site Futura Sciences. Ces crustacés forment désormais un immense peuple de clones, partout dans le monde.
Des envahisseurs
L’écrevisse marbrée s’est répandue dans le monde par le biais du commerce d’animaux d’aquariophilie et lors de lâchers sauvages dans la nature. Non seulement les écrevisses provenant d’aquarium peuvent s’installer dans la nature, mais en plus, elles semblent se propager rapidement.
Chaque année, elles pondent des centaines d’œufs. Arrivée en 2007 à Madagascar, l’écrevisse marbrée menace aujourd’hui les autres populations d’écrevisses par sa prolifération. En l’espace de deux décennies, ces clones voraces ont envahi l’Europe et l’Afrique, « dévastant des écosystèmes et menaçant des espèces originaires de ces régions », raconte le New York Times.
Un modèle d’étude
Des chercheurs allemands du Centre de recherche sur le cancer d’Heidelberg en Allemagne, ont découvert que cette écrevisse possédait trois chromosomes au lieu d’un seul. Deux des trois chromosomes sont génétiquement quasi-identiques. Tandis que le troisième est complètement différent. Pour les scientifiques, cette espèce est une aubaine. Ses caractéristiques génétiques les intéressent de plus en plus. Les chercheurs qui travaillent sur les mécanismes à l’origine du cancer souhaitent utiliser l’écrevisse marbrée comme modèle d’étude, tout comme une tumeur. Car, comme l’explique Futura Sciences, les tumeurs s’adaptent parfois à leur environnement, en développant notamment une résistance à un médicament anticancer et des mécanismes génétiques influenceraient le développement de la maladie.
Mais au vu de la menace qu’elle fait planer sur les autres espèces, l’écrevisse marbrée est interdite à la vente dans l’Union européenne, comme dans certaines régions des États-Unis. À Madagascar, elle fait désormais partie des ressources alimentaires.

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