Comme il fallait s'attendre et redouter, le confinement est prolongé de trois semaines en Martinique
Au vu des conditions sanitaires critiques sur l'île, la préfecture de la Martinique annonce le prolongement du confinement de trois semaines en Martinique, jusqu'au dimanche 19 septembre inclus.
Une situation sanitaire toujours alarmante
Depuis plusieurs semaines, la situation sanitaire reste critique en Martinique. Le 31 juillet 2021, des mesures de lutte contre la propagation du virus en Martinique ont été renforcées avec la mise en place d’un confinement.
Si les premiers effets du confinement commencent à se ressentir, avec une baisse des indicateurs (taux de positivité, taux d’incidence, R-effectif), la situation sanitaire reste toutefois inquiétante, selon la préfecture :
Ces taux demeurent élevés, bien au-delà de seuils d’alerte. La tension hospitalière reste considérable, notamment les besoins de prise en charge dans les services de réanimation et de soins critiques
Confinement et couvre-feu maintenus jusqu'au 19 septembre inclus
La situation sanitaire actuelle ne permettant pas la levée des mesures en cours, le confinement et le couvre-feu sont donc prolongés pour les trois prochaines semaines, jusqu'au dimanche 19 septembre inclus. Une clause de revoyure sera organisée sous quinzaine.
Dans le contexte sanitaire actuel, Stanislas Cazelles, préfet de la Martinique, maintient son appel à la vigilance et à la responsabilité de chacun afin de respecter le confinement, les gestes barrières, la distanciation physique et le port du masque pour lutter contre la propagation du virus.
Le confinement et le couvre-feu sont prolongés jusqu'au 19 septembre
Le préfet a annoncé par voie de communiqué ce mardi 24 août 2021, le prolongement du confinement et du couvre-feu pour les trois prochaines semaines, soit jusqu'au dimanche 19 septembre inclus. Des mesures afin de continuer à lutter contre la propagation du coronavirus sur l'île.
Peggy Pinel-Fereol•
Alors que les chiffres hebdomadaires, entre le 16 et le 22 août 2021, font état d'un nombre de contamination toujours important (3 211 nouveaux cas), le préfet Stanislas Cazelles a pris la décision de prolonger les mesures mises en place depuis plusieurs semaines. La situation est toujours dramatique à l'hôpital.
Ainsi, le confinement et le couvre-feu sont prolongés pour les trois prochaines semaines, soit jusqu'au dimanche 19 septembre inclus.
La situation sanitaire actuelle ne permet pas la levée des mesures en cours. C’est pourquoi, le confinement et le couvre-feu seront prolongés pour les trois prochaines semaines.
Une clause de revoyure sera organisée sous quinzaine.
"C’est comme vider un océan à la petite cuillère " : un urgentiste breton en Martinique raconte
Au CHU de Fort-de-France, en Martinique, le service des urgences a été dépassé par l’afflux de patients, en raison de la crise sanitaire. Le médecin-urgentiste breton Jean-François Bouet, parti en renfort le 17 août, raconte.
« C’est comme vider l’océan à la petite cuillère » : Jean-François Bouet, médecin-urgentiste à Saint-Malo et Dinan, venu en renfort en Martinique pour aider les soignants à lutter contre l’épidémie de covid-19, raconte à l’AFP avoir découvert « l’horreur » à son arrivée. Venu pour 15 jours dans le cadre de l’appel à la solidarité nationale pour aider les Antilles, Jean-François Bouet a atterri à Fort-de-France mardi soir, il y a une semaine, avec une soixantaine d’autres soignants.
« J’ai commencé mercredi matin. L’horreur. J’ai découvert la catastrophe. J’ai trouvé un service d’urgences complètement saturé, avec 60 patients sur des brancards » décrit-il.
Et « une équipe (de soignants, NDLR) super, mais exténuée ». « On sent que la structure hospitalière a vacillé », souligne-t-il. Ce volontaire de 53 ans a trouvé « normal » de venir « donner un coup de main. On n’est pas là comme donneur de leçons, pour juger ou pour révolutionner le système, on est là pour aider ».
« C’est terrible à vivre »
Affecté au Poste médical avancé, constitué de trois tentes installées devant les urgences pour faire le tri entre les patients covid, les « soupçons de covid » et les non-covid, il dit n’avoir « pas connu une situation comme ça » à Saint-Malo. « 60 patients aux urgences, il y a un moment où on se sent complètement dépassé, sous l’eau, et ça a été ça au quotidien pendant deux-trois jours, c’est terrible à vivre (…) c’est comme vider l’océan à la petite cuillère, on n’y arrive pas », se souvient-il. « On apporte de l’oxygène, mais on ne peut pas faire grand-chose de plus, il n’y a pas de lits, les places de réa sont prises », explique l’urgentiste.
Il s’interrompt brusquement : un nouveau patient vient d’arriver, allongé sur le ventre sur un brancard des pompiers. « Ça c’est un cas grave, quand il arrive sur le ventre c’est pas bon », dit-il. Avec des infirmiers du Samu, il s’active aussitôt autour de l’homme de forte corpulence. « Bonjour Monsieur, ça a commencé quand les signes (de la maladie) ? », demande-t-il au malade, conscient mais affaibli, et rapidement placé sous oxygène. Très vite, l’urgentiste appelle pour demander une place à l’intérieur, et offrir au patient un débit d’oxygène supérieur. « Un patient comme ça, le principal, c’est la rapidité de la prise en charge », explique-t-il.
« On a l’impression qu’on stabilise un peu les entrées »
Le flot d’ambulances et de fourgons de pompiers qui emmène des patients est continu, mais moins important que les jours derniers. « Ça s’est calmé. On a encore des covid graves qui arrivent, l’épidémie n’est pas finie, mais il y en a moins pour l’instant », veut espérer Jean-François Bouet. « Cela fait trois jours qu’on note une stagnation des entrées de patients suspects covid », confirme le chef du service des urgences, Yannick Brouste. Il constate également « la baisse des appels téléphoniques au niveau de la régulation du centre 15, ce qui nous permet de penser qu’on serait peut-être sur un plateau. Certes, il est haut, mais on a l’impression qu’on stabilise un peu les entrées ».
L’hôpital reste saturé, 95 % des lits de soins critiques sont occupés, comme 97 % des lits des étages.
Lundi, la Martinique comptabilisait un taux d’incidence en baisse, à 928 cas pour 100 000 habitants, mais encore 13 morts supplémentaires en 24 heures. Selon Yannick Brouste, c’est « l’effet confinement », dont la phase 2, très stricte, dure depuis deux semaines. « On espère qu’il va se poursuivre avec la décroissance qui va avec ». Aux urgences, les couloirs, qui débordaient de brancards et de malades, lors de la visite du ministre de la Santé Olivier Véran le 12 août dernier, se sont désengorgés, seulement trois ou quatre patients y sont encore installés.
« Mais l’hôpital reste saturé, 95 % des lits de soins critiques sont occupés, comme 97 % des lits des étages », prévient le chef de service, qui grâce aux renforts, peut quand même « assurer la continuité des soins ». Et le personnel est « fatigué, moralement et physiquement », précise le chef des urgences. « Ça a été très dur de voir ce qu’on a vu, ça a été assez hard ». Réservistes, solidarité nationale, pompiers, des centaines de renforts sont venus de métropole ces dernières semaines. Mais le président de la collectivité territoriale, Serge Letchimy, en a demandé d’autres dans une lettre au Premier ministre.
Les moyens humains et matériels du CHUM progressent, mais restent insuffisants
Le CHU de Martinique a reçu ce lundi 23 août 2021, 13 lits de réanimation supplémentaires. Un don de la Région Île-de-France. Des équipements bienvenus qui ne suffisent toutefois pas à combler l’ensemble des besoins du système hospitalier de l'île.
Grégory Gabourg - Peggy Pinel-Féréol•
À partir de cette semaine, 116 lits de réanimation sont désormais disponibles pour les patients Covid de Martinique.
L'hôpital qui compte en temps normal une vingtaine de lits disposait jusque là de 103 auxquels s'ajoute la livraison de matériel permettant la création de 13 supplémentaires. Un don de la Région Île-de-France livré ce lundi 23 août 2021. De plus, l'arrivée de respirateurs pourrait faire monter la capacité en lits de soins critiques de l'hôpital à 130 voir 140 places.
Bientôt jusqu’à 140 lits de réanimation opérationnels
Une capacité de prise en charge rendu possible grâce de l’envoi ces derniers jours, de soignants volontaires, militaires et membres de la réserve sanitaire. Ces renforts ont également acheminé du matériel. L’armée a, par exemple, ouvert une vingtaine de lits, il y a deux semaines, dans le cadre de "l’opération Résilience".
Depuis quelques jours, la situation s'améliore un peu et les flux de patients diminuent. Cependant la pression est toujours forte.
Les flux ont été divisés par deux et ça nous permet d'éviter d'avoir encore des services à ouvrir. Mais les flux restent très conséquents. Il faudrait que ça baisse beaucoup plus pour qu'on puisse reprendre une activité normale.
Donc pour l'instant il faut vraiment rester très prudent. Il y a du mieux et ça va nous permettre d'augmenter les lits en réanimation. Mais on est encore en très grande difficulté.
Benjamin Garel, directeur du CHU de Martinique
Un sentiment partagé par Patrick Karam. Le 1er vice-président de la région Île-de-France, de passage aux Antilles pour faire don de matériel de réanimation, évoque une pression hospitalière moins forte chez nous qu’en Guadeloupe.
Il y a une différence entre les deux, c'est que la Guadeloupe n'est pas sur un palier comme la Martinique depuis ce week-end. Je l'ai vu en allant à la morgue, dans les services où je suis passé.
La Martinique, pour l'instant, semble connaître un palier. Et cela est extrêmement important de maintenir cette pression.
Patrick Karam
Des moyens encore insuffisants
Au service de réanimation, la situation est encore et toujours difficile. Des patients qui devraient y être admis ne le sont pas à cause d’un manque de lits.
Actuellement, il y a 120 patients qui sont hospitalisés à l'hôpital dans des unités classiques et qui devraient être en réanimation. Un de nos enjeux est d'augmenter soit les évacuations sanitaires pour que les patients puissent poursuivent les soins en métropole, soit de créer des lits de soins critiques.
Benjamin Garel
Une dizaine de transferts ont d'ores et déjà été effectués depuis le début de la 4e vague.
Il faut attendre le dernier bulletin de l’Agence Régionale de Santé (ARS) prévu dans la journée (mardi 24 août 2021) pour vérifier si la tendance est au ralentissement de l’épidémie et si la baisse du nombre de cas observée la semaine dernière se confirme.
Coronavirus en Martinique : les contaminations diminuent mais la situation reste dramatique à l'hôpital
En attendant le bilan hebdomadaire publié ce mardi 24 août 2021 par l’ARS, les derniers chiffres quotidiens diffusés lundi soir par la préfecture, confirment une baisse des contaminations mais une tension extrême à l'hôpital. Mais la vaccination augmente.
Martinique la 1ère•
D'après le point épidémiologique diffusé lundi (23 août 2021) soir par la préfecture :
Taux d'incidence (928)►nombre de cas sur 7 jours pour 100 000 habitants.
Taux de positivité (14,7) ►proportion de tests positifs sur l'ensemble des analyses.
901 nouveaux cas de covid-19 sont confirmés en trois jours (vendredi 20, samedi 21 et dimanche 22 août). Ce sont là, les premiers bons résultats du confinement total appliqué depuis le 10 août dernier en Martinique. Le territoire compte 34 722 cas depuis le début de l'épidémie en mars 2020.
La Martinique pleure un nombre considérable de décès
Si les contaminations diminuent, le nombre de personnes hospitalisées est plus important que les semaines précédentes ►591 dont 104 en réanimation au 23 août (aucun n'est vacciné, précise le point).
L'autre bonne nouvelle pour les autorités, c'est l'augmentation progressive de la vaccination : 69 088 personnes ont reçu 2 injections. Cela représente une progression de 1 458 en 3 jours.
En revanche, la Martinique continue à pleurer la disparition brutale, de parents, d'amis, de voisins ou de personnalités►encore 13 décès à l'hôpital en 3 jours.
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Le prix Nobel de littérature «Le prix Nobel de littérature est devenu le prix Nobel de l'idéologie», estime Alain Finkielkraut Écouter cet article 00:00/03:41 Finkielkraut: «Le Nobel de littérature c'est aujourd'hui le prix de l'idéologie» 0 seconds of 28 seconds Au micro d'Europe 1 ce dimanche, le philosophe et académicien a, entre autres, réagi au discours d'Annie Ernaux, prix Nobel de littérature. Dès le début de l'entretien, le philosophe n'a pas mâché ses mots sur le prix décerné à Annie Ernaux . Selon lui, « le prix Nobel de littérature est devenu le prix Nobel de l'idéologie ». La veille, la lauréate du prix a prononcé son discours de remerciements à Stockholm. À l'écoute de cette allocution, Alain Finkielkraut a été interpellé par une phrase : « J'écrirai pour venger ma race ». Une phrase tirée par Ernaux de son propre journal intime, écrite à l'âge de 22 ans, et qui fait référence à son milieu d'origine modeste
Pommes de terre "Grosse Louloute" Peut-être certains d'entre vous qui ont navigué (au moins dans leur tête) ont-ils bien connu Gérard Borg, journaliste nautique et auteur de la série culte des "Nauticus"... Je lui dois une recette délicieusement facile et particulièrement bien adaptée au bateau il faut : des patates, du gruère, du jambon, des oignons. Le matos : une poële Téfal, un Opinel, un couvercle plus grand que la poële Nota : la qualité des produits dépendra dans une large mesure de ce qu'on a sous la main ou dans la soute, de l'état des finances à l'instant T, de l'humeur du moment et de l'âge du capitaine (comment ça, y'a pas de capitaine dans un fourgon ???? Ferait beau voir, tiens...) On peut remplacer le jambon par un reste de poulet, le reste de poulet par un reste de veau, le gruère par du reblochon ou du Cantal, la poële Téfal par une autre marque et l'Opinel par un Laguiole. Seule
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