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BB a 24 ans quand elle achète La Madrague à Saint-Tropez. Une petite maison les pieds dans l’eau qu’elle va retaper avec ses amis au fil des ans, tout en lui conservant une grande simplicité. Malheureusement, sa notoriété va vite transformer ce petit paradis en enfer. Les paparazzis n’hésitent pas à rentrer dans le jardin ou nager jusqu’au petit ponton pour la photographier.

C’est un incontournable pour tous les touristes qui visitent Saint-Tropez. Le tour du golfe en bateau, à raison d’un départ toutes les heures. Une ballade sous le soleil, à la découverte des plages, des criques cachées et des villas de milliardaires.

Clou de l’excursion, une maison sans prétention, nichée dans la verdure. La Madrague, la demeure où a vécu et où vit toujours Brigitte Bardot.

De voir sa maison comme ça, c’est juste extraordinaire ! C’est tellement une belle personne !

Une touriste étrangère en visite autour de La Madrague.

"Cela ne doit pas être facile pour elle tous les jours de voir les bateaux qui tournent autour de sa maison, termine une autre dame dans le bateau. 

Et c’est ainsi depuis plus de 60 ans !

Très vite, le havre de paix, acheté en 1958, par la jeune femme se transforme en attraction touristique.

Les paparazzis n’hésitent pas à s’approcher jusqu’à la maison. La star est harcelée. Le paradis devient un enfer. Brigitte Bardot finira par construire des murs de chaque côté, créant la polémique, et réservera l’entrée de sa maison à seulement quelques privilégiés.

Au fil des ans, Brigitte Bardot a fait de La Madrague son refuge, mais aussi celui des animaux. Elle y installe sa Fondation. Il y a même un petit cimetière pour ses amis à quatre pattes.

Ici, c'est un peu triste, c’est le petit cimetière de mes animaux. C’est tous les animaux que j’aime et qui vivaient ici et qui sont morts ou de maladie ou d’accident, qui sont enterrés là et je viens les voir.

Brigitte Bardot en 1983

Si elle arrête le cinéma à 39 ans, la vie de Brigitte Bardot reste bien remplie.

La Madrague est aussi son bureau où elle répond chaque jour aux milliers de lettres qu’elle reçoit. Mais certaines d’entre elles n’auront jamais de réponse. Simonetta Greggio est écrivain et grande admiratrice de BB. Elle vient régulièrement jusqu’au portail... toujours fermé de La Madrague.

Simonetta Greggio, auteure de "Mes Nuits sans Bardot" : « C’est une sorte de pèlerinage que je fais. Je sais qu’on l’a beaucoup harcelée, poursuivie, et donc je me retiens de l’ennuyer. Je lui ai écrit de nombreuses lettres, que j’ai déposé ici, mais elle ne m’a jamais répondu… »

Elle lit un passage de son livre : « Chère Brigitte Bardot, tout à l’heure, j’ai sonné à votre porte, j’ai tiré sur la chaînette et la cloche a retenti de l’autre côté de l’enceinte vêtue de lierre, aucune réponse… Pas même un gardien ou un chien qui aboierait. »

Brigitte m’a fait l’honneur et l’amitié de m’héberger à la Madrague. C’est une maison de quelqu’un qui vit, qui aime la nature, qui aime les arbres, qui aime les fleurs, qui aime les animaux… C’est une maison qui lui ressemble.

Henry-Jean Servat, ami et biographe de Brigitte Bardot, auteur de "Bardot La légende"

L'amour que BB porte aux animaux s'exprime même par ce bar à chiens installé devant le portail de sa maison à Saint-Tropez :

En 1963, BB chantait La Madrague pour la toute première fois. Une chanson douce et nostalgique, clin d’œil à ce sanctuaire au bord de l’eau et associé pour toujours à Brigitte Bardot.

"Sur la plage abandonnée, coquillages et crustacés… Qui l’eût cru déplore la perte de l’été, qui depuis s’en est allée…"

Avec Nathalie Hayter FTV.


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