Le Tour de France a quitté la Suisse avec des palpitations de stress. Le Covid s’est incrusté dans la caravane et ne touche plus seulement des membres d’encadrement. Après les abandons de Vegard Stake Laengen (UAE), coéquipier du maillot jaune Tadej Pogacar, et de Geoffrey Bouchard (AG2R Citroën) samedi, c’était au tour de Guillaume Martin (Cofidis) d’abandonner dimanche, avant le départ à Aigle. Un coureur de premier plan, huitième et premier Français du général en 2021. Jamais, alors qu’elle défie le virus pour la troisième fois, l’épreuve ne s’est montrée aussi fébrile. Trois coureurs en deux jours : à ce rythme-là, combien vont défiler à Paris ? Guillaume Martin, leader de son équipe, a expliqué avoir ressenti des maux de gorge vendredi soir. Le manager de Cofidis, Cédric Vasseur, a réagi en indiquant que son équipe dispose des systèmes à infrarouge dans les chambres des coureurs et leurs lieux de vie, pour détecter de potentiels porteurs de charge virale. Il se questionne : «On ne sait pas vraiment ce qui s’est passé.»
De l’«angoisse» mais pas de «psychose»
Rien qui ne puisse rassurer, d’autant que le Tour plante son centre de dépistage ce dimanche soir. Avant la journée de repos, tous les participants sont soumis à un test antigénique obligatoire, le premier réalisé par l’organisation – auparavant, et même pour le grand départ au Danemark, ce sont les équipes qui ont mené leurs propres tests. Le suiveur devient alors cet enfant très curieux et très insistant. Et si le maillot jaune Tadej Pogacar est positif ? Et si la course devient d’un coup d’un seul un cluster aussi énorme celui du Tour de Suisse, fin juin, où seule une moitié des 152 coureurs a franchi l’arrivée ? Et si la caravane plie bagage avant même la troisième semaine ? Il ne faut pas douter de ces questions : ASO, société propriétaire de la course, et l’Union cycliste internationale y ont forcément pensé, en pleine vague épidémique. D’ailleurs, à deux jours du début de l’épreuve, au lieu de boucler la Grande Boucle à double tour, ils avaient lâché du lest sur le protocole Covid. Depuis, les coureurs dont les tests antigéniques sortent positifs s’en remettent ensuite à un PCR. Si celui-ci connaît la même issue, il reste un joker puisqu’il faut une charge virale importante et une contagiosité telle que les médecins de l’UCI décident du retrait du coureur.
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