LE MAUSOLEE DES AVES
La Terre dans l’oeil de Thomas Pesquet #38 : l’archipel de Las Aves, alias l’archipel des oiseaux
http://www.air-cosmos.com/la-terre-dans-l-oeil-de-thomas-pesquet-38-l-archipel-de-las-aves-alias-l-archipel-des-oiseaux-92225
Le 26 mars 2017, Thomas Pesquet a posté cette vue d’une île non loin de Curaçao, avec le commentaire suivant : « La barrière de corail brise les vagues et protège le lagon de cette île inhabitée, dans l’archipel de Los Roques, Venezuela ».
L’image a été prise depuis l’ISS le 14 mars dernier, à l’aide d’un Nikon D4 équipé d’un téléobjectif à 1 150 mm de focale. Le Nord est à 9 heures. Contrairement à ce qu’écrit Thomas Pesquet, nous ne sommes pas au-dessus de l’archipel de Los Roques, mais au-dessus de l’archipel de Las Aves, situé entre Bonaire (une île faisant partie du groupe des îles Sous-le-Vent dans les petites Antilles) et l'archipel de Los Roques (une dépendance fédérale du Venezuela composée d'environ 350 îles et îlots, située 160 km au large des côtes vénézuéliennes).
Cet archipel fut à l’origine de nombreux naufrages et notamment d’un fait rare dans l’histoire de la marine française : en mai 1678, une expédition française commandée par le vice-amiral Jean II d'Estrées (Maréchal de France et grand capitaine de guerre de la marine de Louis XIV) voulut s'emparer de l'île hollandaise de Curaçao. Mais l’inexpérience nautique du Comte et son obstination à refuser de suivre les avis de ses officiers qui connaissaient parfaitement ces eaux, provoquèrent la perte de toute son escadre composées de 17 navires. Après une ruse des Hollandais, ils s’échouèrent tous sur les récifs de l’archipel et 500 marins périrent noyés…
De nos jours, l’archipel des oiseaux est inhabité (sauf de temps en temps par quelques pêcheurs) et représente un intérêt pour le Venezuela à plus d’un titre : pour la pêche halieutique mais aussi pour la zone économique exclusive qu’il représente ainsi que pour sa position stratégique dans la mer des Caraïbes.
Retrouvez l’image sur Google Maps !
11°56.67’N 67°26.33’W
Les oiseaux (Aves en espagnol) ont donné leur nom à ces îles situées plus à l’ouest de l’archipel des Roques. Arrivés sur place, on comprendra très vite pourquoi, ils sont chez eux ici.
Nous ramassons bois et galets afin de fabriquer notre œuvre le soir même.
Le temps presse, l’arrivée de maman et de Yuna se rapproche à grands pas, notre séjour ici ne peut pas se prolonger. Nous quittons vers Curaçao à l’aube, nous espérons atteindre Spanish Water avant la tombée du jour…
On se dit que les zones de liberté sur la mer sont de plus en plus restreintes, hélas…
L’on organise des séances nettoyage de plage avec feu de joie à la clé
http://www.air-cosmos.com/la-terre-dans-l-oeil-de-thomas-pesquet-38-l-archipel-de-las-aves-alias-l-archipel-des-oiseaux-92225
Le 26 mars 2017, Thomas Pesquet a posté cette vue d’une île non loin de Curaçao, avec le commentaire suivant : « La barrière de corail brise les vagues et protège le lagon de cette île inhabitée, dans l’archipel de Los Roques, Venezuela ».
L’image a été prise depuis l’ISS le 14 mars dernier, à l’aide d’un Nikon D4 équipé d’un téléobjectif à 1 150 mm de focale. Le Nord est à 9 heures. Contrairement à ce qu’écrit Thomas Pesquet, nous ne sommes pas au-dessus de l’archipel de Los Roques, mais au-dessus de l’archipel de Las Aves, situé entre Bonaire (une île faisant partie du groupe des îles Sous-le-Vent dans les petites Antilles) et l'archipel de Los Roques (une dépendance fédérale du Venezuela composée d'environ 350 îles et îlots, située 160 km au large des côtes vénézuéliennes).
L’archipel de Las Aves (en français, l’archipel des Oiseaux), alias las islas Las Aves (en français les îles aux Oiseaux), ne doit pas être confondu avec La Isla de Aves (en françai,s l’île aux oiseaux), située elle plus au nord. Cette dernière est une toute petite île des Antilles de 375 m de long par 50 m de large située à 200 km à l'ouest de la Guadeloupe et à 230 km de la Dominique. La Isla de Aves fait partie des Dépendances fédérales du Venezuela. Ces Dépendances sont constituées de 72 îles au large des terres vénézuéliennes dans la mer des Caraïbes et dans le golfe du Venezuela. Ce territoire est constitué de 12 groupes d'îles, regroupant environ 600 îles et îlots. La plus grande, l’île de la Tortue (à ne pas confondre avec le célèbre repère de pirates, l’île de la Tortue, située près d'Haïti), rassemble presque la moitié de la superficie du territoire (de nombreuses îles étant de simples rochers). L’ensemble s'étend sur 900 km le long de la côte atlantique, depuis l'archipel de Los Monjes (à l'ouest, dans le golfe du Venezuela) jusqu'à l'isla de Patos (au sud-est de Margarita, dans le golfe de Paria, à l'est).
Mais revenons au cliché de Thomas Pesquet et à ce petit archipel (3,35 km²), situé entre Bonaire à l'ouest et l'archipel de Los Roques à l'est. Il consiste en deux groupes d'atolls, regroupant au total 21 îlots. Le groupe oriental (Aves de Barlovento) et le groupe occidental (Aves de Sotavento). Notre astronaute a photographié le groupe occidental et ses îles (Isla Aves de Sotavento, Isla Larga, Cayo Tirra, Isla Saquisaqui, Cayos de La Colonia, Isla Maceta et Cayo Sterna. On note que sur les deux îles à droite de la photographie (au sud dans la réalité), le banc de sable est couvert de mangroves. Malgré le zoom, il n’est pas possible d’y observer les ruines du XIXe siècle liées à l'exploitation du guano exporté vers l'Europe pour fertiliser les cultures, ni même le phare installé par le Venezuela.Cet archipel fut à l’origine de nombreux naufrages et notamment d’un fait rare dans l’histoire de la marine française : en mai 1678, une expédition française commandée par le vice-amiral Jean II d'Estrées (Maréchal de France et grand capitaine de guerre de la marine de Louis XIV) voulut s'emparer de l'île hollandaise de Curaçao. Mais l’inexpérience nautique du Comte et son obstination à refuser de suivre les avis de ses officiers qui connaissaient parfaitement ces eaux, provoquèrent la perte de toute son escadre composées de 17 navires. Après une ruse des Hollandais, ils s’échouèrent tous sur les récifs de l’archipel et 500 marins périrent noyés…
De nos jours, l’archipel des oiseaux est inhabité (sauf de temps en temps par quelques pêcheurs) et représente un intérêt pour le Venezuela à plus d’un titre : pour la pêche halieutique mais aussi pour la zone économique exclusive qu’il représente ainsi que pour sa position stratégique dans la mer des Caraïbes.
Retrouvez l’image sur Google Maps !
Isla Sur – Aves de Barlovento
11°56.67’N 67°26.33’W
Les oiseaux (Aves en espagnol) ont donné leur nom à ces îles situées plus à l’ouest de l’archipel des Roques. Arrivés sur place, on comprendra très vite pourquoi, ils sont chez eux ici.
Aujourd'hui nous décidons d’aller visiter le « monument aux bateaux »
Ça c'est le souvenir laissé par nos amis René et Josy du voilier TARAVANA |
Il s’agit d’un endroit situé derrière la mangrove où les voiliers laissent une trace de leur passage : sculptures, pancartes, gravures concoctés à base de matériaux locaux (coquillages, corail, bois flotté…).
Souvent, il y a une dateNous ramassons bois et galets afin de fabriquer notre œuvre le soir même.
Expédition dans la mangrove, en annexe, en mode observation des sites de nidification des fous à pattes rouges, spécialité locale. Nous atteignons en fin de promenade le “sanctuaire” dont l’accès est bien caché dans la mangrove, "confidentiel" je dirais. Depuis de nombreuses années, des voiliers de passage viennent ici, s’emparent d’un morceau de bois ou autre objet abandonné par la mer et les transforment en y laissant leur noms et/ou message… Nous ne manquerons pas de perpétuer cette tradition.
C’est avec un certain amusement qu’on retrouve ici la trace de certains voyageurs que nous avions suivi sur leurs blogs avant notre départ… on s’amuse aussi de compatriotes passés ici avant nous.Le temps presse, l’arrivée de maman et de Yuna se rapproche à grands pas, notre séjour ici ne peut pas se prolonger. Nous quittons vers Curaçao à l’aube, nous espérons atteindre Spanish Water avant la tombée du jour…
Programme journalier : on regarde les oiseaux, on nage, on ne pollue pas et l’on pêche juste quelques poissons perroquet pour s’alimenter mais rien de plus (sachez que la pêche n’est pas interdite).
Par ailleurs, il n’y a rien sur les Aves de Barlovento hormis des oiseaux alors on ne comprend pas pourquoi ils nous harcèlent (les douaniers pas les oiseaux) !
On se dit que les zones de liberté sur la mer sont de plus en plus restreintes, hélas…
Les Aves de Barlovento sont un véritable labyrinthe de récifs, de bancs de sable et de patates de corail mais avec une bonne visibilité, il est facile de s’y frayer un chemin. Nous passons nos journées à regarder les multitudes d’oiseaux : pélicans, frégates, fous à pattes rouges.
L’on organise des séances nettoyage de plage avec feu de joie à la clé
Nous sommes très étonnés par l’amoncellement de bouteilles en plastique que la mer rejette sur ses rivages (environ 90% des ordures récoltées). Les savates, les bidons d’huile de moteur (jetés par les pêcheurs ?) ainsi que les emballages cosmétiques ont aussi la part belle. Les Aves de Barlovento sont par contre totalement désertes, enfin d’un point de vue humain. Nous nous installons en bordure de mangrove au niveau du mouillage du phare qui, contrairement à ce qu’écrit le guide “Doyle”, offre un excellent abri. On ne s’approchera pas trop près, ce qui nous évitera un réveil trop matinal au chant des oiseaux et de servir de souper aux redoutables “sandflies”.
BARBARA ⛵
BARBARA ⛵
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