HOMME A LA MER....















Alors que tous les bateaux des copains ont mis le cap à l'ouest j'ai essayé de retenir les discussions que nous avons eues en pensant à ce qu il faudrait faire au cas où. ..



Un homme à la mer! 
  
  C'est une manœuvre que l'on répète de temps en temps... Normalement!...
Il existe une fonction "homme à la mer" (MOB Man Out Board) sur le GPS. Elle mémorise la position du bateau au moment ou on appuie dessus et affiche automatiquement les informations de navigation pour rejoindre le nageur. 

Il faut également s'entraîner de temps en temps à utiliser cette touche car dans l'affolement on peut chercher comment il faut faire et cette fonction n'a d'efficacité qu'avec la vitesse de réaction (pour ne pas déclencher le service trop loin de la position du naufragé).
Sur notre GPS la même touche a deux fonctions: GOTO et MOB: Dans l'urgence, 
je ne suis pas certaine de me souvenir qu'il faut faire deux pressions brèves pour enregistrer la position puis appuyer sur ENT pour confirmer que l'on veut faire route vers le point MOB....
Un homme à la mer  Scénario catastrophe.
Il y a un autre danger dont il faut avoir conscience avec cette fonction et je l’illustre ci-dessous avec un scénario tout ce qu’il y a de plus classique :
Quand vous appuyez sur Mob, le GPS enregistre la position géographique précise de l’homme tombé à la mer. C’est une information capitale.
Imaginez que vous êtes en équipage réduit, dans un vent arrière musclé, filant à 6 -7 nœuds avec les deux focs tangonnés en ciseau et des vagues pentues qui vous font partir dans des surfs excitants . La chute de l'homme dans la mer est vue, vous allez au GPS pour actionner la touche MOB, puis il faut démarrer le moteur (un des deux au moins puisqu'on est sur un cata), puis il faut arrêter le bateau poussé par les vagues et les voiles. enrouler les voiles cela va vite, affaler c’est déjà plus long. Il faut saisir les tangons qu’on laisse provisoirement en position, débrancher le pilote, faire demi tour, pousser le moteur pour être capable de remonter le vent et la houle, régler le pilote sur un cap approximatif qu’on a calculé de tête (si le stress n’a pas bloqué les neurones), retourner au GPS, déchiffrer les indications de cap à faire et celui réellement fait, rerégler le pilote. Il a facilement pu se passer 4 à 5 minutes avant de pouvoir faire route directe sur le malheureux ( ou la maheureuse, mais alors ce n'est pas a moi de faire tout ça ...) en scrutant avec anxiété si aucun aileron ne s’approche...Si vous avez fait vite, vous êtes déjà à plus d’un demi mille.!..Vous mettrez  10 minutes à 3 nœuds sur le fond (contre les éléments) pour revenir directement au moteur à l’endroit du naufrage. L’important courant traversier vous dévie de votre route mais ce n’est pas grave vous corrigez le cap en permanence grâce au GPS qui a bien mémorisé la position de l’accident et qui vous guide pour y retourner au plus court. Vous arrivez pile à l’endroit ( à 15 mètres près) mais vous pouvez toujours chercher, point de bonhomme. Pourquoi ? Et bien tout simplement parce qu’il y a 2,5 nœuds de courant, et qu’en un quart d’heure le naufragé a été emporté à plus d’un kilomètre de là  (je sais, en mer on dit des milles, mais là, les kilomètres c’est plus parlant). Et oui, le GPS indique une position géographique à un moment donné, mais il n’a pas dit que le gars a dérivé. Si vous n’avez pas conscience du problème, vous ne retrouverez jamais le gars tombé à l’eau. Et c’est vrai aussi si vous avez des conditions deux fois plus favorables : le gars sera tout de même à 500 mètres de vous.. Vous pensez que vous verrez sa petite tête qui dépasse à peine de l’eau. Je ne parle pas de la nuit…

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