LE TOUR DU MONDE EN 80 JOURS
J’ai eu envie de me replonger dans les classiques de la littérature française.
Etant enfant, Jack London et Jules Verne ont été les premières lectures qui m'ont fait rêver comme elles avaient fait rêver mon grand-père qui me les a transmises.
Ecrit en 1872 , « Le tour du monde en 80 jours » est un classique indémodable de Jules Verne, ce roman d’aventure ayant même été adapté au théâtre, en dessins animés et même au cinéma en 2004 avec Jackie Chan dans le rôle de Passe-Partout !
L’histoire est assez folle et originale, quand à la suite d’un pari contracté lors d’une partie de carte dans un Gentlemen’s club, le très british et distingué Phileas Fogg décide de faire le tour du monde en 80 jours.
La mise de ce pari aussi fou que audacieux est de 20000 livres.
Fogg s’engage dans cette course contre la montre avec son fidèle valet Passe Partout, un ex acrobate français aussi courageux que débrouillard.
Pour corser cette aventure, un hold up a été commis à la banque d’Angleterre, une somme de 55 000 livres ayant été dérobée par un gentleman, le départ soudain de Phileas Fogg paraît suspect pour la police londonienne qui dépêche l’inspecteur Fix à la poursuite de Fogg dans le but de l’arrêter une fois le mandat d’arrêt lancé.
Mais ce mandat n’étant valable que sur le territoire de l’empire britannique, le champ d’action de Fix va être considérablement limité.
Ainsi ce trio improbable composé du flegmatique et analytique Fogg, du bouillant et athlétique Passe Partout et du tenace Fix se retrouve embarqué dans un long et mouvementé périple qui les emmènera en Inde, en Chine, au Japon, aux Etats Unis avant de revenir en Angleterre.
A travers ce voyage haut en couleurs accompli l’œil rivé sur le chronomètre, Jules Verne décrit les paysages, les us et coutumes des pays traversés, le passage le plus marquant étant pour moi la rencontre en Inde avec une secte d’adorateurs de Kali, prêt à mettre à mort une belle et jeune veuve indienne nommée Aouda.
Fogg et son équipe de choc parviendront in extremis à arracher la malheureuse à son funeste destin et Mrs Aouda accompagnera le trio dans leurs folles aventures.
A Hong Kong, Passe Partout manœuvré par Fix qui l’enivre à l’opium, se sépare de Fogg qui manque le paquebot pour Yokohama.
Fogg affrète une goélette, et bravant un typhon, parvient à rejoindre in extremis Yokohama ou il retrouve Passe Partout engagé dans un cirque pour survivre.
Le trio embarque alors pour les Etats Unis, ou il feront une grande partie de leur voyage en train, traversant tous les Etats Unis de San Francisco à New York et échappant à une attaque d’indiens Sioux.
Arrêté sur ordre de Fix à Londres, Fogg est innocenté et parvient in extremis par un joli retournement de situation à remporter son pari.
Jolie morale : Le gentleman ruiné par le voyage perd sa fortune mais gagne une femme puisqu’il finit par épouser Mrs Aouda car Fogg avait cherché dans cette aventure la lutte non la fortune.
« Le tour du monde en 80 jours » est typique du roman d’aventure épique à souhait et riches de multiples rebondissements.
Les personnages soumis aux coups du sort et à de multiples imprévus, révèlent ainsi leurs facultés d’adaptation, leur ruse, leur courage, leur intelligence et leur grandeur d’âme.
Au cours de ce livre, Verne exprime sa fascination pour la révolution industrielle du XIXiéme siècle qui permet par l’ouverture du canal de Suez, par le développement des transports par trains ou par bateaux à vapeur une révolution du temps et des distances. Exotisme, curiosité des autres cultures et surtout noblesse des sentiments humains lorsque par exemple Passe Partout refuse de trahir son maître pour de l’argent ou quand Fogg refuse d’abandonner Mrs Aouda à Hong Kong , parsèment ce roman haut en couleurs.
Pour toutes ces raisons « Le tour du monde en 80 jours » demeurera toujours une des plus belles réussites du genre.
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