LES DAMES DE NAGE

Les dames de nage (Bernard Giraudeau)

J’ai de la sympathie pour l’acteur Bernard Giraudeau aussi ai je décidé de lire par curiosité un de ses livres « Les dames de nage ».
Pour être tout à fait franche, je suis toujours hésitante à lire des livres écrits par des personnalités, mais la couverture avec cette magnifique femme à la beauté métissée a fini par balayer mes dernières réticences .
« Les dames de nage » parle principalement de la passion des voyages  exotiques de l’acteur réalisateur qui a souvent fait des films de ses aventures.
Mais plus qu’un énième catalogue de voyages, ce livre contient aussi une forte part d’autobiographie.
La part autobiographique est majoritaire dans la première partie du livre où Giraudeau sous le pseudonyme de Marc Austère raconte son enfance à la Rochelle, partagée entre son amour pour Amélie âgée de six ans de plus que lui et une attirance incoercible pour l’aventure.
Cet amour enfantin caché et passionné pour la jeune Amélie s’avérera particulièrement douloureux à cause d'une séparation précoce
Puis logiquement, l’appel de la mer prendra le dessus et se concrétisera  par un engagement à 17 ans dans la Marine comme mécanicien.
L’auteur va vivre alors la vie formatrice de marin, les tours du monde, l’apprentissage de la vie en groupe, les virées dans les bars, les premières expériences sexuelles, qui le ramènent pourtant au point de départ à la Rochelle ou il découvre le cinéma avec le visionnage des classiques de Huston, Kurosawa, Léone.
Puis vient le départ à Paris, la rencontre avec un groupe d’amis, Michel le Français sénégalais de cœur, Jo la Malienne et Diego le Chilien en exil.
On comprend que l’auteur n’a jamais oublié son amour d’enfance Amélie et leurs retrouvailles parisiennes occasionnent une courte mais intense histoire d’amour.
Mais le drame survient, Amélie meurt lors d’une plongée sous marine.
Austère est dévasté, il s’agit du drame qui le marquera toute sa vie.
La réaction logique est une recrudescence de voyages … une quête frénétique de l’ailleurs sans nul doute pour oublier la douleur.
Chacun des ces voyages au Sénégal, à Madagascar, au Mali, au Brésil et au Chili devient par la suite l’occasion de raconter des histoires illustrant la vie de son groupe d’amis mais aussi de simples rencontres l’ayant marqué.
La plus émouvante est sans nul doute celle de Marco,  ex marin chilien, devenu jeune prostitué rêvant de se faire opérer pour devenir une femme ...
Difficile de ne pas être ému par la vie tragique de ce jeune homme mentant à sa mère pour ne pas la décevoir.
Mais pour le reste je dois avouer m’être souvent ennuyée à la lecture de ce livre.
La raison de cet ennui est qu’il n’y a pas de but assez fort dans le récit, si ce n’est rendre un hommage en filigranes à des souvenirs, à des amis chers disparus noyés dans un kaléidoscope un peu vain de frénésie de descriptions exotiques.
Cet exercice littéraire n’est pas ce que je trouve le plus intéressant.
De plus, j’ai trouvé le style de Giraudeau assez ampoulé, truffé de métaphores poétiques surabondantes alourdissant de manière trop systématique le récit.
Au final, Giraudeau concède que cette frénésie de voyages était « une route illusoire sur laquelle »  il avait «  si longtemps marché».
Et de mon coté également, le sentiment d’avoir un peu tourné en rond à la lecture de ce livre.

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