L'HOMME QUI VOULUT ETRE ROI

L'homme qui voulut être roi (John Huston)
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Ayant vu avec mon père quand j’étais enfant « L’homme qui voulut être roi » de John Huston j’avais quelques vagues mais bon souvenirs de ce film réalisé en 1975 d’après un roman de Rudyard Kipling.

L’histoire située dans l'empire colonial britannique de la fin du XIX iéme siècle est celle de Daniel Dravot (Sean Connery déjà très dégarni) et Peachy Carnehan (Michael Caine) deux aventuriers anciens militaires britanniques en poste aux Indes, qui décident sur un coup de tête d’aller au Kâfiristân (pays imaginaire proche de l’Afghanistan où nul Européen n’est allé depuis Alexandre le Grand) pour prendre le pouvoir et se proclamer rois.

Intrépides, débrouillards et (sur)confiants en leurs possibilités, Daniel et Peachy vont avant de partir consulter le journaliste Rudyard Kipling (Christopher Plummer) pour établir un contrat moral les liant avec notamment l’interdiction de consommer de l’alcool ou d’avoir des relations sexuelles avant d’avoir atteint leur but.

Avec Dravot se faisant passer non sans talent pour un derviche tourneur fou, les deux hommes impressionnent leurs compagnons de voyage, et dérobent des mules à des pillards afghans.

La traversée de la passe montagneuse de Khyber entre le Pakistan et l’Afghanistan sera terrible avec des tempêtes et des avalanches de neiges qui manqueront de tuer les deux hommes.

Ayant franchi par chance cet obstacle quasi insurmontables, le duo rencontre un ghurka parlant anglais après avoir servi dans l‘armée anglaise, Billy Fish (Saeed Jaffrey) qui leur sert d’interprète pour converser avec Ootah (Doghmi Larbi) le seigneur local d’une tribu du Kâfiristân en guerre conte un autre clan.

Les deux hommes comprennent vite que Ootah est un roi faible, stupide et lâche et en tirent profit pour se faire embaucher comme conseillers militaires.

Ils forment un bataillon de soldats, leurs apprennent à tirer au fusil et utilisent cette supériorité technique pour triompher de leurs ennemis.

Au cours de l’assaut, une flèche vient se ficher dans la cartouchière de Dravot sans lui causer le moindre de mal.

Croyant au miracle et à son invulnérabilité, les indigènes le proclament dieu : Sikander, fils d’Alexandre le Grand.

Malins, Dravot et Carnehan tirent profit de la situation pour assoir leur autorité sur la population.

Dravot est alors convoqué par Kafu Selim (Karroom Ben Bouih) , plus haute autorité religieuse vivant dans la ville forteresse de Sikandergul située sur un pic rocheux inexpugnable.

Sur place, la méfiance de Selim est provisoirement endormie par l’emblème des francs maçons que porte Dravot qui correspond à un symbole religieux de son peuple.

Selim lui montre alors le fabuleux trésor d’or et de pierre précieuse de la ville.

Peu à peu le pouvoir monte à la tête de Dravot et il devient fou, désirant contre l’avis des prêtres prendre pour épouse une belle autochtone appelée Roxanne (Shakira Caine la propre femme de l’acteur!).

Plus pragmatique Carnehan désire juste quitter le pays avec un peu du trésor entassé par les prêtres.

Mais la supercherie est démasquée lors du mariage de Dravot quand sa femme le mord jusqu’au sang, révélant sa mortalité aux yeux des habitants.

Traqués par la population, les Anglais et leurs hommes de mains perdent leurs trésors et sont tous massacrés y compris Dravot précipité du haut dans un gouffre lors d’une scène émouvante.

Seul, Carnehan est finalement libéré après avoir été crucifié.

C’est lui qui défiguré et en haillon raconte son histoire à Kipling.

En conclusion, « L’homme qui voulut être roi » est typique d’un grand film d’aventures à l’ancienne avec des paysages montagneux extraordinaires vous apportant votre lot de dépaysement.

Les acteurs sont bons, même si assez insupportables de par leur orgueil d’hommes blancs forcément supérieurs aux habitants de la région qu’ils prennent à tort en tant que sauvages superstitieux et stupides pour des proies faciles.

Huston décrit l’avidité sans borne de l’homme, sa folie pour le pouvoir, les richesses qui le mènent finalement à sa perte.

A ce titre, les deux fous oublient qu’Alexandre le Grand avait accompli son exploit à l’aide d’une armée aguerrie et non à deux avec du culot et une dizaine de fusils !

Assez étrangement, malgré sa beauté, le film est assez dur avec des scènes de batailles plutôt violentes pour l’époque notamment celle assez angoissante de l’encerclement et du lynchage des usurpateurs.

« L’homme qui voulut être roi » n’est donc pas un chef d’œuvre mais un vieux film efficace et original.

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