NOTRE ÉTÉ AUX ILES DU VENEZUELA : 1 ère ESCALE A LA BLANQUILLA

ça y est ! le compte à rebours est terminé....
nous sommes sur le départ 
Direction : l'Ile de LA BLANQUILLA
CAP AU 235  A 268 milles
au départ du Marin


Nous sommes dimanche 9 juillet, la météo annonce E/SE force 2 à 3 voire force 4 dans les " canaux " et il est 6 h 30 Nous sommes ensemble avec Nicole et Alain du voilier PASSIM



L'AIS nous montre les routes de deux bateaux, assez éloignés, et ne présentant aucune inquiétude de collision....30 milles en six heures, c'est un bon début 

Le COG est 237 mais le cap magnétique lui indique 259

Plein de sargasses en milieu de trabersée
lecture du "Tricycle rouge "sur ma Kindle





Lundi 12 juillet

La journée se passe très bien
Je commence un nouveau livre : "113 minutes"


Mardi 11 juillet

nous sommes pour ainsi dire en vue !

à 7h nous posons l'ancre à El Yaque après 49 heures et 270  milles parcourus




La Blanquilla sur Google Maps
11°51 N / 64° 36 W



Entre l'horizon et un buisson de palmiers : Playa el Yaque


Les pélicans sont nombreux mais muets. Il ne fait jamais de grands éclats. Lorsqu'un intrus vient à lui, il lui lance un œil perçant an et il le suit du regard. Son grand bec longiligne traîne jusque sur ses pattes. 




Différentes barcasses de pêcheurs ( des "lanchas") viennent nous tourner autour pour nous souhaiter"  bienvenido  "ainsi que les Costa Guardia qui viennent à deux à bord (déchaussés) pour nous inscrire sur leur maigre registre : ils sont contents que je leur donne des paquets de "Petit Lu " et des pâtes




 Protégé par la vierge de la vallée. levoyagedafrodite.blogspot.comEn effet, deux minuscules chapelles ont été érigées par les pêcheurs. La première surplombe la mer au Nord du mouillage d'El Yaque. L'autre se trouve à proximité d'un puits à l'intérieur des terres au-delà des salines.

 Nous allons séjourner plusieurs jours dans ce mouillage serti de l'écrin d'azur que l'horizon dessine à l'ouest... Il nous offre chaque soir l'espoir d'un rayon vert au couchant. 
A l'Est une bande de sable étincelant serpente le long du littoral. Ici, une touffe de cocotiers rompt la blancheur. Là, des rochers de granite interrompent l'uniformité et offrent du relief pour parfaire le tableau. A l'arrière plan, l'île pas très haute mais très vallonnée s'éparpille entre la savane et des monticules verdoyants. 

Lorsque le soleil est haut et pendant toute la journée les pélicans et les fous nous tiennent compagnie. Parfois, les pélicans s'enhardissent et viennent se poser sur notre annexe. 

Jean, Alain et Nicole vont essayer leurs fusils de pêche sous-marine, pour eux deux c'est la découverte des merveilleux fonds coralliens d'ici ...Moi je casse la croûte sur le pont supérieur et c'est un BBQ sur la plage que Nicole nous organise sur la plage avec deux balistes et deux carangues + des poissons-poulets bien dépiautés par Jean





Personne ne vit en permanence sur la Blanquilla. Une base reculée de gardes-côtes est installée au Sud de l’île. Les gardes sont relevés tous les deux mois mais ils ne sont pas demandeurs. Ils en profitent souvent pour faire connaissance et surtout parler à des étrangers. Ils essayent leur anglais spartiate...

Quant à nous c'est une véritable une carte postale qui s'ouvre devant nos yeux. Ce genre d'endroit correspond exactement à l'image rêvée avant de partir. Avant le départ, nous nous figurions des escales type Robinson. Nous voyions notre Afrodite, seule, ou quasiment, loger face à une plage blanche, un cocotier, la nature, la mer... Rien d'autre. Ici, c'est exactement ça. Sur un large horizon le soleil se couche. Sur une plage vierge, les rouleaux d'écume se cabrent et ronflent.

Blanches... si blanches. Virginales! 
Du granite sort du sable pour donner du relief et rendre la plage encore plus belle!!! L'eau est idyllique de couleurs et de température... 

Vivre là, au milieu de la nature, simple où ne vivent que des ânes, des pélicans, des fous, des lézards et des perroquets... Que demander de plus à la vie? 






La Blanquilla est une île déserte . Elle a été investie par des lézards, des ânes, des perroquets , une variété inouïe de passereaux ou d'espèces curieuses comme ces frères de faucons, les caracaras huppés. 
La végétation s'apparente à celle d'une savane. Des graminées plus ou moins hautes jaunissent ou reverdissent au rythme des saisons sèches et pluvieuses. Ces arbustes sont pour la plupart des épineux. Les cactus sont ici représentés en nombre et en variété et sont même "sauteurs"!...les chemins de cactus à épines (aïe dans mollet bâbord, picots dans pouce tribord...)  En fait pour se balader à la Blanquilla à pied l'outil indispensable, c'est la pince à épiler!

    



Finalement Nicole qui parle bien espagnol s'entend avec les pêcheurs et ils nous apportent des belles langoustes à bord, le problème c'est que nous n'avons aucune idée du prix à payer , d'autant que nous n'avons pas encore de bolivars ! Comme Monique et Marc de Baloo nous ont donné une indication du change puisqu'ils y étaient au printemps nous proposons 3 $ (ce qui correspond à 20.000 Bs au taux du mois d'avril-mai dernier),  ils acceptent, sous réserve toutefois que leur chef trouve que c'est un prix correct - Comme le chef leur a dit que c'était "un bon prix" ils nous ravitailleront ainsi tout au long de notre escale ici ....

Du coup quand nos amis en provenance de Grenade nous rejoignent comme prévu on va pouvoir les régaler ! Nicole et Michel de l'Oceanis 45 " Seayousoon" ainsi que les "Zigzig" Dominique et Yves

La pêche sous-marine se limitera exclusivement aux poissons (carangues, balistes, ludjan-mouton, rougets, pagres, dorades, coffres, bourses et autres poulpes...) et aux coquillages (bulots) ainsi qu'aux oursins blancs.

Michel, Jean, Nicole, Alain, Nini...




Nini, Jean et Yves...


ça se bouscule à l'arrière !

Cependant la météo annonce une tempête tropicale active du nom de "DON" et nous discutons quant à la décision à prendre ; si cela se confirme mieux vaut prendre le large car nous ne sommes pas du tout abrités ici au mouillage d'El Yaque

Donc dernière balade sur l’île de la Blanquilla et j 'ai bien l'intention de trouver l'un de ces ânes qui a eu la gracieuse idée de tracer un chemin plus ou moins dégagé de cactus... Je me suis mis en tête de les photographier...Je me suis donc mis en tête de chasser l'âne...




puis nous allons montrer la Playa Americano à nos amis ; des grottes au niveau de l'eau où l'eau se faufile écumante dans chaque cavité. Elle fait un bruit sourd et inquiétant... 
En surplomb de la baie, une maison abandonnée ; c'est une ancienne posada créée par un américain d'où le nom.


Il y a une magnifique arche. C'est une grotte dont le toit s'est effondré. Le plafond restant est tapissé de hiéroglyphes imprimés par l'évolution du niveau de la mer.  La lumière du soleil tombe littéralement dans le trou du plafond. Elle dessine une tache vert émeraude sur l'eau. Les reflets sont magiques!  Un couloir pas très long pas très large, proportionné comme il faut, qui peut loger deux bateaux,  se termine par deux petites plages vierges. 
Playa El Americano La Blanquilla

   dernière baignade






le temps se couvre le 18 juillet et après bien des conciliabules nous décidons de mettre la cap sur l'archipel des Roques

Petit rappel : La Blanquilla est trop haute en latitude pour y séjourner pendant la saison des cyclones sans prendre de météo quotidienne. Il faut franchement rester aux aguets. En outre par alizés forts de SE à NE le mouillage devient rouleur.Lorsque la houle s'intensifie elle pénètre dans la baie, avec l'effet de couloir le roulis s'y intensifie plus que partout ailleurs.

Courage : fuyons !





la tempête tropicale Don avance à 15 nœuds au 275




Donc départ avec un ris dans la GV, la moitié du génois, et nous avançons bien à 8 nœuds (trace 43 sur Navionics)
Le temps se révèle instable et orageux, beaucoup d'éclairs, la nuit est agitée...

à partir de 3 h du matin tombent de fortes pluies et le vent monte jusqu'à 45 et, à 6 h, le vent passe au sud (ce que nous avions vu sur les projections), on enroule foc, 

Damned, la bosse de ris de la GV casse, et Jean doit monter sur le toit du cockpit ( 4 fois ) pour la refaire propre....Pfffff

on rétablit tout au petit jour et filons vite entre 7 et 9 nds

Finalement nous renonçons à prendre la passe sud, pourtant bien balisée maintenant par des bouées vertes et rouges, et préférons entrer dans l'archipel par la passe de d'Est beaucoup plus calme que le vent est passé sud puis ouest

à 13 heures, suivis de Passim, nous jetons l'ancre bien  l'abri à Crasqui
Zigzig et Seayousoon  sont allés à Buchiyaco par le sud, on se retrouvera tous à Gran Roque, toute cette traversée nous sommes restés les uns les autres à l'écoute sur le canal 69 de la VHF

La météo annonce une nouvelle onde tropicale active 96 L



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