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Gouache sur papier de Peter Jackson (1922-2003), peinte en 1967. Look and Learn / Bridgeman Images |
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C’était en 216 avant Jésus-Christ, mais évidemment on ne le savait point encore parce qu’il n’était pas né. Deux cités rivales se disputaient alors le contrôle de la Méditerranée : Rome et Carthage. Un général carthaginois audacieux, estimant galère de se battre sur mer, avait conçu le plan de faire passer en Italie son armée et ses éléphants de guerre par l’Espagne et la Gaule, traversée des Alpes comprise. L’équivalent antique de la percée des Ardennes en 1940. Cet homme était béni des dieux : Hanni-Baal signifie «celui qui a les faveurs de Baal» en phénicien.
Après plusieurs batailles victorieuses, Hannibal voit une dernière armée romaine venir se battre près de la ville de Cannes (province des Pouilles). Il organise son armée contre toute logique : au lieu de mettre son élite au centre de sa ligne, il la place sur ses flancs et remplit son centre avec des mercenaires plus médiocres. La bataille s’engage. Le centre carthaginois est enfoncé par les Romains qui avancent, avancent, tant et si bien que les flancs carthaginois qui ont tenu leur position se rabattent sur eux comme une mâchoire et les croquent. Un grand classique étudié dans toutes les écoles de guerre. | |
Hélas, les grands tacticiens ne sont pas toujours de grands stratèges et il y a loin entre gagner une bataille et gagner une guerre. Hannibal prend ses quartiers d’hiver à Capoue, au sud. Peu à peu, son énergie s’y étiole. Les mercenaires gaulois, « qui avaient résisté à toutes les souffrances, succombèrent sous l'effet des plaisirs et des jouissances », raconte Tite-Live. Vingt-deux siècles plus tard, on se souvient des fameux « délices de Capoue ». |
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