en début de matinée, nous quittons Los Roques pour les dernières îles du Venezuela, distantes d’environ 35 miles à l’ouest-nord-ouest : Las Aves, les îles aux oiseaux. La navigation se passe sans histoires, dans un petit air, voiles en ciseaux (ah … si l’on avait un spi …). En début d’après-midi, le premier groupe d’îles, le plus oriental, Las Aves de Barlovento (« au vent »), se profile. Nous traînons la ligne sans succès depuis le départ des Roques, et, à l’approche des îles, un groupe de fous se met en tête de vouloir pêcher notre petit poulpe. Ils plongent dessus, tendant la ligne parfois. Et il y a de plus de plus d’oiseaux, qui s’émulent et piaillent autour du leurre. Nous sommes en pleine manœuvre d’approche avec une passe délicate à négocier, et nous faisons l’erreur de ne pas remonter la ligne à temps. Ce qui devait arriver arrivât : un oiseau finit par s’accrocher à l’hameçon, et nous le traînons derrière le bateau, lui se débattant, et ses congénères, au moins une vingtai