DE LA BLANQUILLA AUX ROQUES




Et nous voilà dimanche après une semaine passée à El Yaque
Route n° 2 sur Navionics en marche, départ à 10 h (si vous voulez mon avis – et je le partage – on part bien trop tôt ! ça nous fait arriver de nuit, c’est nul). M’enfin !…

120 milles au 270 en ligne directe

Partis à 10h la journée se passe vraiment bien, sauf que nous sommes plein VA encore et de nouveau en ciseaux (depuis MA précédente mauvaise manœuvre lors de l’usage du reacher jean ne veut plus le mettre – et moi qui rêve  d’un spijonk comme Island Coyote…voire d’un parasailor…)
La houle est forte, avec de bons creux de bien deux mètres faisant dandiner notre Afrodite, en plus avec ma nouvelle grille de gazinière qui n’a plus les butoirs de l’ancienne faut que je fasse gaffe pour les casseroles et la bouilloire.
Pffff.

Heureusement j’ai ma chère liseuse = le précédent trajet m’a occupé à lire l’un des derniers Mussi, « on la trouvait plutôt jolie », et bien qu’inconditionnelle de cet auteur j’en ai été assez déconcertée voire mal à l’aise en le lisant) – Sur ce trajet ci je poursuis le Harlan Coben commencé à l’escale de El Yaque, « Double Piège » (pas mal, mais là encore, un peu trop glauque à mon goût) pour commencer un Ballanec « un été à Pont-Aven » vu que j’avais visionné dernièrement cet épisode du Commissaire Dupin sur la 3 et que ça se passe en Bretagne. Pas mal. Je poursuivrai avec un autre tome « trois meurtres aux Glénans », téléfilm également diffusé dernièrement (le livre est beaucoup mieux que le téléfilm).
Sinon chez Audible j’ai écouté « Larmes de Combats », le derniers opus de BB et dans un tout autre genre le magnifique pavé de jean d’Ormesson, ce merveilleux conteur : « c’est une chose étrange à la fin que ce monde » à mettre entre toutes les mains, une somme  magistrale….

Mais je reviens à notre traversés vers l’Ouest
Finalement, avec le courant portant et un alizé qui a repris de la vigueur en journée et fin de soirée, il a fallu enroulé le foc, car on allait trop vite…comme j’ai perdu ma trace avec le pataquès de Navionics devenu Boating HD je ne sais plus où sont mes traces ?

La nuit nous voit passer au sud de la Orchilla (base militaire à ne pas trop approcher, mais qui ferait un merveilleux trou à cyclone au cas où avec son immense lagon bien abrité « all around shelter » comme on les aime).
Son feu fonctionne
Celui de Sebastopol aussi

Au petit jour la colonne blanche du phare constitue déjà un bon amer

Un bateau de pêche nous dépasse et nous dit de le suivre pour viser la passe – sympa

Ah ! L’arrivée…
Etre enfin à destination…
J’aime les « arrivées » !  voir enfin le waypoint se  matérialiser, se concrétiser, prendre forme petit à petit, en ligne de mire à l’horizon…J’aime particulièrement ces moments-là, c’est comme ça….

Par contre j’ai regretté ces nuits noires sans lune, où, dans cette zone qui n’a déjà ni crépuscule, ni aube, ni aurore, alors qu’en ‘métropole’ les soirées s’éternisent, les quarts de nuit sans lune sont particulièrement oppressants pour moi, mais heureusement, avec la technologie moderne d’aujourd’hui de nos écrans-traceurs on peut visualiser sa position ( et aussi merci à L’AIS qui permet de remarquer sur l’écran les signaux des bateaux à proximité alors même qu’on ne les voit pas !).

La nuit s’est bien passée, un peu secoués au début, s’apaisant par la suite peu à peu, hormis un souci technique :  l’alarme de pompe de cale s’est déclenchée, a sonné, la pompe n’a rien voulu savoir et il a fallu que Jean se décarcasse pour la changer rapidos pour en mettre une neuve….Mama Mia on coule ?….

Et voilà que nous approchons de la passe de Sébastopol, accès SE pour l’archipel des Roques : le phare apparaît alors en entier, un vrai sucre d’orge rayé rouge et blanc.
Toujours impressionnante cette approche de la passe d’entrée : ça brise des deux côtés….mais où sont passées les bouées ????

Petite manœuvre pour se mettre boute eu vent et affaler la GV. OK

ON avance lentement au moteur et ça y est, on la voit, la bouée verte est toujours là ! 11°46'610 N / 66°34'929 W
(La bouée ressemble à une bonbonne de gaz XXLpeinte en vert).
Le fond remonte progressivement, 7 mètres, puis cinq, on voit bien le fond
Plus loin à notre gauche (tribord donc) la rouge est là aussi
11°47'035 N / 66°34'926 W

une deuxième bouée rouge  11°47'352 N / 66°34'829 W

ça y est : on est rentré dans le chenal on a franchi la passe, le fond se rapprofondit à 15 mètres, mais c’est tellement clair qu’on voit toujours le fond
vraiment superbe
on voit bien les bords et les bancs où ça déferle, toujours impressionnant cette entrée avec les déferlantes de chaque côté….

On continue lentement vers NOTRE cher îlot de Buchiyaco où l’ancre tombe sur du beau sable 

Finalement, au calme et après plusieurs essais à des heures et fréquences différentes j’ai trouve enfin le bon créneau pour recevoir mes mails et fichiers météo via BLU : à parti de 19n30 ça commence à être bon pour les mails, ensuite je passe sur weatherfax NOAA New Orleans à partir de 20h





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