LA MAGIE DU TOUR DE FRANCE

Il y a bien sûr l’anisette et la pétanque, le feu d’artifice et le bal des pompiers, le premier baiser et le dernier bain, le coup de soleil et le coup de trop, le barbecue, ses braises, ses saucisses, son rosé bien frais .

 Il y a tout cela bien sûr au nombre des rites d’été, ainsi que bien d’autres jolis moments, sans aucun doute. 

À chacun les siens, je suppose. 

Mais il y a aussi et, selon moi, surtout, le Tour de France. Magie d’un événement qui chaque jour nous donne à voir combien la France, notre France, est belle. Elle défile devant nous, où qu’on se trouve, le derrière posé sur le pliant sous le auvent de la caravane, au bistrot avec les copains qui savent tout sur tout là-dessus depuis Henri Desgrange, ou benoîtement calé dans le fauteuil de son chez-soi volets tirés pour cause de canicule. La France et sa foule, celle des grandes occasions, massée le long des routes pour le salut aux couleurs de l’éphémère peloton qui passe dans le chuintement des mécaniques parfaites. La France fait son show pour nous, trois semaines durant. 

On peut rêver. Justement, la magie du Tour c’est aussi cela, le rêve. 

Combien de gamins ne se sont-ils pas rêvés en jaune au sommet du Ventoux, du Puy-de-Dôme, à l’Alpe d’Huez où sur les Champs Élysées ? 

 À sa direction, Marion Rousse, ci-devant championne cycliste elle-même et jolie personne dont on se permettra de dire qu’elle appartient au peloton, de plus en plus étoffé d’ailleurs, de ces femmes qui montrent et démontrent à la perfection qu’effort et performances ne sont en rien inconciliables avec la féminité la plus rayonnante. 

Le Tour de France, c’est cinq ou six stars, une poignée de prétendants aux dents longues, une bonne centaine d’anonymes qui le resteront. 

Mais – splendide égalité qui devrait plaire aux forcenés de la chose – la même dose d’efforts pour tous. Peut-être encore plus violent, plus terrible, l’effort, pour les derniers, pour la lanterne rouge, que pour les costauds à panache des hautes performances. 

Autre leçon éventuelle pour cette jeunesse, un sens indéfectible de la solidarité. Jusqu’à l’abnégation pour ces anonymes. Jamais aucun champion, même le plus grand, le plus fort  – les noms viennent d’emblée à l’esprit – n’a gagné seul. La gagne se construit au collectif. Avec à la clef, les gains équitablement partagés entre les coéquipiers. 

C’est aussi cela, le Tour : Le Tous pour Un et le Un pour Tous des mousquetaires décliné ici à la force du mollet. 





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