INSOLITE
Or, émeraudes, vaisselles... Estimée à plusieurs milliards de dollars, la cargaison du vaisseau espagnol, coulé en 1708, est convoitée par la Colombie, l'Espagne, les indiens de Bolivie et les chasseurs de trésors des États-Unis. Écouter cet articlei / |
Ce travail, réalisé sous la supervision du ministère de la Culture, «a permis de vérifier que le galion San José n'a subi aucune intervention ou altération due à l'action humaine». Sur ces images, on distingue au fond de l'eau des canons en fonte, des pièces de vaisselles en porcelaine, des poteries, des bouteilles de verre, mais aussi des pièces apparemment en or. On voit également une partie de la proue du navire, couverte d'algues et de coquillages, et des restes de la charpente de la coque.
«Grâce à l'équipement technologique et au travail de la Marine colombienne, nous avons pu avoir des images du galion San José avec un niveau de précision jamais vu auparavant, tout en gardant intact et en protégeant, en vue d'une extraction ultérieure, ce patrimoine de l'humanité», s'est félicité le président Ivan Duque. «Au cours de ces campagnes d'observation, deux épaves ont été identifiées dans une autre zone proche», selon les autorités colombiennes. Il s'agirait d'un galion de l'époque coloniale et d'une goélette de la période républicaine.
du butin
Fin 2015, alors que les chasseurs de trésors de tous bords, et notamment ceux des États-Unis, pistaient le San José depuis des décennies, le président colombien de l'époque, Juan Manuel Santos, avait annoncé la découverte de la localisation exacte de l'épave, grâce notamment à ses canons en bronze uniques, avec des dauphins gravés dessus. L'ancien président l'avait alors présenté comme «le trésor le plus précieux jamais découvert dans l'histoire de l'humanité» et proposé de financer l'opération de sauvetage avec une partie des richesses trouvées.
Mais son successeur Ivan Duque a ordonné le gel de la passation du marché à des opérateurs privés afin de garantir que le butin récupéré reste en Colombie. Les autorités ont depuis annoncé leur intention de valoriser ce patrimoine dans un futur «musée des bateaux naufragés». L'Espagne, d'une part, et des indigènes boliviens, d'autre part, continuent de revendiquer la propriété du galion qui transportait des richesses de la Vice-royauté du Pérou. Mais la Colombie maintient que les vestiges de l'embarcation comme sa précieuse cargaison sont son «entière» propriété.
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