dispositifs d'amarrage

Aux Anses d'Arlet, des plongeurs scaphandriers vont scruter les dispositifs d'amarrage

Brigitte Laxalt (b.laxat@agmedias.fr)Lundi 20 juin 2022
Aux Anses d'Arlet, des plongeurs scaphandriers vont scruter les dispositifs d'amarrage
Des opérations de contrôle des dispositifs d'amarrage seront menées jusqu'à début août. - Brigitte Laxalt

L'Espace Sud annonce la fermeture provisoire de la zone de mouillage organisée sur les plans d'eau du bourg et de Grande-Anse. Jusqu'à début août, les dispositifs d'amarrage seront passés au crible.

Dispositif défaillant ou actes de vandalisme ? C'est la question que nous posions le 8 février dernier dans un article consacré aux remous enregistrés autour de la zone de mouillage organisé. « Si le dispositif est endommagé, c'est qu'il y a eu des actes de vandalisme », affirmait une élue de l'Espace Sud, collectivité gestionnaire de la ZMO (Zone de mouillage organisé). Les professionnels du nautisme pointaient, de leur côté, des bouées « défaillantes car mal dimensionnées ».
Il était urgent, selon eux, de « revoir toute la sécurité des manilles afin de consolider le dispositif. » L'opération de contrôle lancée par l'Espace Sud permettra sûrement d'y voir plus clair et de prendre, le cas échéant, les mesures qui s'imposent.
 

« Garantir un espace sécurisé » 

Une interdiction d'amarrage au niveau des dispositifs concernés a été prise par arrêté, elle s'étend du 18 juin au 8 août prochain, période d'exécution du chantier. « La décision de fermeture provisoire des plans d'eau du bourg et de Grande-Anse a été demandée par les élus de la collectivité afin que puissent être menées ces opérations de contrôle », explique Myriane Maceno-Panevel, directrice des politiques de la mer à l'Espace Sud. Concrètement, il s'agira de « vérifier et contrôler les différents éléments composant les dispositifs » et « s'assurer que ces derniers sont parfaitement conformes ». Cela afin d'offrir « toutes les garanties en matière de sécurité des biens et des personnes ». 

L'opération sera menée par une entreprise certifiée. Les contrôles seront effectués par des plongeurs scaphandriers. Les premières bouées vérifiées seront celles sur lesquelles sont amarrées les entreprises de nautisme. « Si les dispositifs s'avèrent conformes, elles pourront rester sur place, sinon des mesures devront être prises pour que la sécurité soit à nouveau assurée », indique Myriane Maceno-Palevel. Qui ajoute : « notre objectif n'est pas de gêner mais de garantir un espace sécurisé. »
 

Ancrage interdit

L'Espace Sud précise que, « durant la période du chantier, pour tout amarrage à flot, il est recommandé de privilégier les autres sites équipés, les ports et marinas de Martinique ».

L'ancrage demeure interdit « afin de ne pas dégrader des fonds marins déjà fragilisés ». Enfin, indique la directrice des politiques de la mer à l'Espace Sud, « la capitainerie demeure ouverte, les agents se tiennent à la disposition du public. » 

L'objectif, pour l'Espace Sud, est de garantir la sécurité des biens et des personnes sur la zone de mouillage organisé.

- Brigitte Laxalt

« Il était temps ! »

« Au bout de deux ans sans entretien, il était temps de faire ce contrôle ! » lance Tristan Poupinel, représentant du collectif des professionnels du nautisme des Anses-d'Arlet. Selon ce gérant de société, des dizaines de bateaux seraient partis à la dérive en raison de la défaillance des dispositifs d'amarrage de la ZMO. « Certains se sont échoués, les autres ont été récupérés en mer », affirme-t-il avant d'asséner : « Cette zone de mouillage, où il ne reste qu'une soixantaine de bouées sur les 161 prévues, n'est ni une zone écologique, ni une zone attractive pour les plaisanciers ». Une situation qui l'amène à poser plusieurs questions : « Qui va payer pour la réfection de la centaine de mouillages non conformes ? » « Quand et comment cette réfection se fera-t-elle ? » 

Après la mise en place d'une première zone de mouillage en 2014, cette seconde zone est, d'après lui, « un échec ». « Ne serait-il pas temps de confier la gestion à une entreprise privée qui ne pourra pas se permettre de perdre des millions d'euros d'investissement ? », interroge-t-il.  Si, pour lui, « l'idée de ce mouillage est une très bonne initiative », sa mise en œuvre s'est révélée « désastreuse ». « L'engagement de vraies concertations aurait pu faire émerger des solutions et éviter un 2e échec », affirme-t-il. 

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