MARTINIQUE

défense d’approcher des falaises de la savane des pétrifications en Martinique !

C’est à Sainte-Anne, dans la pointe sud de la Martinique que se trouve la savane des pétrifications. Ce petit désert inhabité d’un demi-hectare remonte à la formation géologique de l’île, il y a plus de 30 millions d’années. Aujourd’hui, c’est l’un des sites les plus visités du territoire. La découverte d’une fissure sur un morceau de falaise a mené la municipalité à restreindre son accès.

Les falaises de la savane des pétrifications interdites d'accès par arrêté suite à une faille signalée le 16 septembre au bout du point de vue "Pointe d'enfer". LP/Eddylia Eugene Mormin
Les falaises de la savane des pétrifications interdites d'accès par arrêté suite à une faille signalée le 16 septembre au bout du point de vue "Pointe d'enfer". LP/Eddylia Eugene Mormin

Pour leur troisième jour de vacances en Martinique, Denis et Chantal ont choisi de visiter la Savane des pétrifications. C’est l’un des sites les plus recommandés par les guides touristiques. Pour traverser ce petit désert niché dans la pointe sud de l’île, exposé de plein fouet au soleil et à la houle, il faut compter environ deux heures. L’arrêté planté au début du parcours interdisant de s’approcher des falaises n’a rien gâché au spectacle.



« C’est magnifique, l’accès aux plages est facile. Ça vaut le coup (…) On a vu l’interdiction, il y a des petits rubans aussi un peu plus haut. Donc on n’a pas été au bord, on est resté prudent », assure Chantal.

« On veut éviter un incident »

Le fracas des vagues s’écrasant sur les falaises rappelle l’imminence du danger. Chaque année, la savane des pétrifications perd plusieurs blocs de rochers. Le dernier incident en date remonte au mois dernier. Une fissure est apparue au bout du point de vue nommé « Pointe d’enfer » à une heure de randonnée. À la suite de ce signalement des autorités, la mairie a interdit l’accès à toutes les falaises du sentier.

« On veut éviter un incident. Jusqu’ici il n’y en a jamais eu mais les randonneurs se penchent vraiment pour regarder (…) La notion de danger est bien réelle. Ça va continuer à perturber la fréquentation du site », précise Jacqueline Batoul, la rédactrice territoriale qui a publié l’arrêté. L’urgence étant de protéger les visiteurs, à défaut de pouvoir préserver de l’érosion ce site unique qui remonte à la formation géologique de la Martinique il y a 30 millions d’années.






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