Olivier de Kersauson

Olivier de Kersauson : « Il n’y a pas de dictateur issu du monde maritime »

Olivier de Kersauson, le marin préféré des Français, fait son entrée à l’Académie de Marine où il sera reçu le mercredi 12 octobre. L’occasion pour lui de livrer quelques confidences sur la vie, l’amour, la mort, la mer…


Le marin Olivier de Kersauson a fait son entrée, mercredi 12 octobre à l’Académie de Marine. Fondée en 1752, supprimée par la Révolution en 1793, refondée à Brest en 1921, l’Académie de Marine est un établissement public national placé sous la tutelle du Ministre de la Défense. Composée de six sections de treize membres (marine militaire ; marine marchande, pêche et plaisance ; sciences et techniques ; navigation et océanologie ; histoire, lettres et arts ; droit et économie), elle a pour vocation, en tant que société savante, de favoriser le développement des hautes études concernant les questions maritimes de toute nature. Elle a compté des marins, historiens, hydrographes, illustres, Bouguer, Kerguelen, Bougainville, Charcot, Tabarly…

Qu’allez-vous faire à l’Académie de Marine ?

J’appartiens biologiquement à ceux pour qui la mer a déterminé leur vie. Beaucoup de ceux que j’ai aimés et connus dans mon métier sont morts trop tôt : Daniel Gilard, Florence Arthaud, Éric Tabarly, Hervé Devaux, l’ingénieur qui a dessiné mon bateau Geronimo… De ma vie maritime, il reste mes seconds, Didier Ragot, Yves Pouillaude. Là, brutalement, je retrouve ici des gens qui m’offrent de partager leur réflexion et leur savoir. Il n’y a aucun de leur métier que je n’aurais pas aimé faire : marine de guerre, sous-marinier, marin-pêcheur.

Vous n’avez rien contre les militaires ?

J’ai assez bien connu la Marine nationale. Mon frère, Yves, était amiral et patron des renseignements militaires. Éric Tabarly avait une formule que j’adore : Dans la marine, il y a des cons, comme partout, mais il y en a plutôt moins qu’ailleurs. Et c’est vrai, je l’ai vérifié, il n’y a pas de dictateur issu du monde maritime ! Chaque individu qui a touché la mer sait qu’il ne la dominera jamais complètement. Pour survivre, il faut écouter la mer, ce qui se passe autour de soi, écouter plutôt que vouloir diriger. À partir du moment où la nature humaine n’a pas le rêve pervers de dominer, elle devient assez intéressante.

« J’ai eu un patron exceptionnel »


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